Succession : quand y penser et comment protéger ses enfants ?

Succession : quand y penser et comment protéger ses enfants ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser il n’est jamais trop tôt pour penser à l’organisation de sa succession. Plus vous y procéderez avec de l’avance et plus vous aurez la liberté de pouvoir organiser le partage de vos biens à votre décès. Comment faire pour protéger au mieux vos enfants dans le cadre d’une succession et quelles démarches mettre en place ? Excellis Patrimoine vous éclaire dans cet article.

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Enfants nés d'une précédente union : comment les protéger ?

Dans le droit français, les enfants sont toujours protégés en cas de succession. Ils héritent du patrimoine de leurs parents et ne peuvent pas être déshérités, hormis cas particulier comme l’indignité successorale (lorsque l’enfant a tenté de tuer son parent par exemple).

Toutefois, les intérêts des enfants et du conjoint sont souvent concurrents lorsqu’il y a présence d’enfants d’une première union. Afin de préparer au mieux le partage il est vivement conseillé de faire le point avec un conseiller en gestion de patrimoine et un notaire. Ce dernier dresse le bilan en prenant en compte les outils de transmission déjà mis en œuvre : donations au conjoint et/ou aux enfants, testament

Pour assurer une certaine équité, vous pouvez par exemple faire une donation partage à vos enfants afin de rétablir l’équilibre par rapport à un régime matrimonial qui serait trop favorable au conjoint survivant. La donation partage permettra à vos enfants d’hériter des biens en pleine propriété.

Les autres solutions pour protéger vos enfants dans le cadre d'une succession

Si vous venez à décéder, la question du partage de vos biens se posera forcément. Voici quelques solutions à adopter en fonction de votre profil et de vos préférences afin de protéger au mieux vos enfants avec des passages chez le notaire.

La donation simple

Encadrée par le droit, la donation simple ne pose pas de grandes difficultés en pratique mais doit remplir certaines exigences si l’on souhaite être exonéré d’impôt. Vous pouvez transmettre 100 000 € pour chaque enfant tous les 15 ans. Cette somme peut être versée par chaque parent pris individuellement, que ce soit une donation simple d’argent ou de bien matériel.

La donation familiale

Venant en complément du don simple, cette donation permet à chaque enfant majeur de bénéficier d’une somme maximale de 31 865 € par chaque parent, avant 80 ans. Il s’agit uniquement d’un don d’argent.

La donation partage

Le parent établit un document par lequel il décide de la répartition anticipée de son patrimoine avant son décès. Contrairement à la donation simple, la donation partage n’implique aucune réévaluation du bien au moment du décès. En pratique cette solution peut s’avérer très intéressante dans les familles recomposées.

Le démembrement de propriété

Concrètement le parent fait don de la nue propriété d’un bien tout en conservant son usufruit. Lorsqu’il décède, ses enfants profitent de la pleine propriété du bien et la transmission se fait sans droit de succession.

Le testament partage, établi par le notaire

Il s’agit pour le parent de réaliser par anticipation la répartition de ses biens propres (autrement dit ceux qui ne sont pas tombés en communauté du fait du mariage) entre les enfants. Cet acte doit obligatoirement être réalisé devant notaire.

L'assurance-vie

L’assurance-vie est un placement apprécié par les français. Il faut dire qu’il bénéficie d’une fiscalité souvent avantageuse, en tout cas lorsqu’on y réalise des versements avant 70 ans. Vous pouvez ainsi transmettre jusqu’à 152 000 € en franchise d’impôt à chaque enfant avec l’Assurance-vie.

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Vous vous interrogez sur les meilleures solutions à privilégier pour protéger vos enfants dans le cadre de votre succession ? Excellis Patrimoine, cabinet indépendant en gestion de patrimoine, vous aide à préparer cette question et à organiser au mieux votre succession.

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Changer son régime fiscal de location nue à meublée : comment faire ?

Comment changer son régime fiscal de location nue en meublée ?

Vous avez mis votre bien immobilier en location nue et vous souhaitez changer de mode de location en le transformant en location meublée ? Il est tout à fait possible de faire basculer la location d’un régime à un autre, à condition de respecter scrupuleusement certaines règles. Voici un éclairage sur la règlementation applicable pour changer un régime fiscal d’une location nue à meublée

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Location meublée : une déclaration des revenus aux BIC

En tant que propriétaire-bailleur vous êtes dans l’obligation de déclarer fiscalement vos revenus fonciers. Auparavant, sous le régime de la location nue, les revenus étaient déclarés dans la catégorie des revenus fonciers. Si vous souhaitez changer de régime fiscal et basculer en location meublée, vous devrez déclarer les revenus au titre des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).

En pratique, vous pourrez choisir entre le régime réel ou micro BIC. Ce choix dépend de plusieurs critères, notamment du montant total des revenus issus de la location. En pratique, le régime micro-BIC est souvent plus simple pour le contribuable qui profite d’un abattement forfaitaire de 50 %. Néanmoins, ce dernier ne peut pas déduire de charges réelles. Le bénéfice obtenu est ensuite soumis aux prélèvements sociaux (17,2 % depuis 2018) et à l’impôt sur le revenu.

Quand pouvez-vous changer du nu au meublé ?

Quand vous est-il possible de changer d’une location nue en une location meublée ? Vous pouvez procéder à ce changement de plusieurs façons. D’une part, en cours de bail. Le propriétaire propose au locataire déjà en place de passer à une location meublée. Dans les faits, le locataire peut refuser ces modifications, surtout lorsqu’on sait que cela entraîne une réduction de la durée du bail, de 3 ans à 1 an ainsi que la hausse du dépôt de garantie. Si le locataire accepte ces termes, le propriétaire résilie l’ancien bail et en signe un nouveau. Si le locataire refuse, le bailleur doit attendre qu’il quitte volontairement les lieux.

L’autre solution possible (et généralement la plus simple) est d’opérer le changement lorsque le locataire quitte les lieux. Le propriétaire meuble le logement et signe un bail de location meublée avec le nouveau locataire présent.

Attention toutefois : si vous avez déclaré un déficit foncier au cours des 3 dernières années précédant le changement, le Fisc peut demander un remboursement ou réintégrer le déficit dans les recettes locatives pour les imposer.

Location meublée : quels avantages d'un point de vue fiscal ?

Nombreux sont les propriétaires bailleurs à choisir la location meublée. Cette dernière présente en effet des avantages, notamment la possibilité de demander un loyer 20 % plus élevé en moyenne. Cela vous offre ainsi une meilleure rentabilité brute.

En outre, si vous relevez du statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP) vous bénéficiez d’avantages fiscaux intéressants. Soit vous êtes imposé sur la moitié de vos recettes (micro-BIC), soit vous choisissez le régime réel. Dans ce dernier cas, il vous est possible de déduire des charges diverses comme des intérêts d’emprunt et d’appliquer des amortissements chaque année. Cela allège votre impôt sur le revenu.

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Vous souhaitez en savoir davantage sur le changement de la location nue en location meublée ? Cabinet indépendant en gestion de patrimoine à Lyon, Excellis Patrimoine se tient à votre disposition pour vous accompagner.

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Droit de Succession : Que proposent les candidats à la Présidentielle ?

Droit de Succession : Que proposent les candidats à la Présidentielle ?

A quelques mois du premier tour des élections présidentielles, Excellis passe au crible les propositions des candidats. Pour commencer, focus sur le droit de succession.
Peu mis en lumière dans les médias, c’est un sujet très sensible pour les Français. Chaque candidat propose des mesures pour faire évoluer, voire supprimer le Droit de Succession. Analyse de notre équipe !

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Anne Hidalgo (PS)

La candidate du Parti Socialiste annonce vouloir « abaisser la fiscalité des successions pour 95% des Français ». Pour celà, elle souhaite instaurer un abattement jusqu’à 300.000 euros (contre 100.000 actuellement). Pour y parvenir, elle compte dégager 8 milliards d’euros de recettes par an, en augmentant les taxes pour « les très hauts patrimoines » supérieurs à 2 millions d’euros.

Notre analyse :
Selon notre analyse, ce type de proposition fera perdre une ressource importante pour le budget de la France. Cette mesure n’incite pas à transmettre son patrimoine plus tôt donc aucune chance pour que les jeunes investissent le capital de leurs aînés et le rendent productif. Quant aux gros patrimoines, s’ils sont encore plus taxés alors certains choisiront des destinations mieux disantes sur la fiscalité de transmission et auront les moyens de partir.

Yannick Jadot (EELV)

Yannick Jadot, candidat Europe Ecologie Les Verts , veut mettre en place un « abattement jusqu’à 200.000 euros  sur les droits de succession », « y compris sur les successions aux petits-enfants ». Le calcul des taxes sur les transmissions se fera « sur l’ensemble du patrimoine hérité tout au long de sa vie, et non en distinguant droits de succession et droits de donation ». Il souhaite par ailleurs supprimer « toutes les exonérations sur les très riches ». Ces nouvelles recettes permettront de financer la dépendance et le grand âge. Cette réforme apporterait selon l’Institut Montaigne 7,7 milliards d’euros de recettes.

Notre analyse :
Un abattement unique sur toute sa vie rendrait cette mesure difficile à suivre dans le temps car elle viendrait se confronter à toutes les modifications à venir étant donné qu’en 15 ans les abattements ont déjà été modifiés 3 fois. De plus, il n’y aurait pas d’incitation à donner plus vite. Cependant, la possibilité de proposer cela pour les petits enfants est une bonne solution car les générations actuelles vivent plus tard.

Marine Le Pen (RN)

Marine Le Pen (Rassemblement National) veut, elle, réduire les délais entre deux donations à dix ans (contre quinze ans aujourd’hui), à hauteur de 100 000 €, et exonérer les biens immobiliers jusqu’à 300 000 €. (Source Ouest France). L’estimation médiane du coût de la mesure pour les finances publiques par l’Institut Montaigne est de 956 millions d’euros.

Notre analyse :
Réduire la durée pour le rappel fiscal des donations est une solution pratique et efficace et selon nous peu coûteuse. Cela permet une transmission plus rapide entre les générations et donc une utilisation du patrimoine pour l’investissement.

Jean-Luc Mélenchon (France Insoumise)

De son côté, le leader de la France Insoumise propose « d’augmenter les droits de succession sur les plus hauts patrimoines, en comptabilisant l’ensemble des dons et héritages reçus tout au long de la vie » et « plafonner les sommes héritées à 12 millions d’euros ». Jean-Luc Mélenchon propose également d’exonérer d’impôts de succession 120.000 euros par personne, et prévoit « l’adoption sociale », la possibilité pour deux personnes sans lien familial de se créer des droits mutuels, d’assistance et d’accès à l’héritage. Ces personnes seraient appelées « partenaires civils ». L’Institut Montaigne estime un surcroit de recettes de l’ordre de 9 milliards d’euros.

Notre analyse :

L’augmentation des droits est peu souhaitable car la croissance naturelle des patrimoines immobiliers crée déjà cette augmentation. Le montant d’exonération et les taux restent fixes mais l’assiette (valeur du patrimoine) augmente et parfois de façon exponentielle. 

La taxation totale au-dessus de 12 M s’apparente à de la spoliation et ressemble à une caricature employée par certains pays. Comment convaincre de créer des entreprises et les garder en France si les enfants doivent céder l’entreprise pour payer les droits à 100 %? De plus, si les fortunes françaises quittent le territoire pour ne pas subir cette taxation globale, alors elles chercheront des pays plus souples.

Le projet de créer un lien d’adoption entre deux foyers distincts a du sens pour les familles recomposées et les couples/célibataires sans enfants … à suivre.

 

Valérie Pécresse (Les Républicains)

Valérie Pécresse, de son côté, veut supprimer « les droits de succession pour 95 % des Français » (85 % des Français en sont déjà exonérés). Le programme de la candidate  LR prévoit ainsi que « chaque enfant puisse hériter de 200 000 euros de manière défiscalisée, contre 100 000 euros aujourd’hui ». L’abattement serait aussi porté à 100 000 euros pour une transmission indirecte, par exemple dans le cas où « une personne hériterait de son oncle ou de sa sœur ». (source Le Monde) L’Institut Montaigne estime un manque à gagner de 4,5 milliards d’euros.

Notre analyse :

Globalement la proposition d’augmenter de 100000 à 200000 € les abattements va dans le bon sens car l’inflation est passée par là. Pour rappel, cet abattement de 100000 € est utilisé depuis le 17 Août 2012 (10 ans) et il était de 159325 € en 2011 et utilisable tous les 10 ans entre 2011 et 2012 et même tous les 6 ans avant août 2011. A ce jour, l’abattement de 100000 € est utilisable tous les 15 ans à condition d’organiser sa transmission à l’avance.

L’idée d’ouvrir cet abattement entre un oncle/neveu et sa nièce/neveu serait un vrai bonus. En effet l’abattement actuel est seulement de 7967 € et la taxation au-delà est de 55%.

Fabien Roussel (PCF)

Le candidat du PCF veut rendre « l’héritage populaire ». Pour cela, Fabien Roussel veut  instaurer « zéro taxation sur les droits de successions en dessous de 118.000 euros d’héritage, pour garantir à chaque famille modeste, de classe moyenne », la possibilité de le transmettre. »

Au-dessus de 118.000 euros, il promet « un impôt progressif et effectivement un impôt plus élevé sur les patrimoines les plus élevés ».

Notre analyse :
Passer de 100000 € à 118000 € avec 0 taxation n’est à notre sens qu’une absence de vraie réflexion sur le sujet, car quel serait le critère d’une famille modeste ? (Celle qui donne, celle qui reçoit) Et face à l’impôt, il y a un vrai sujet d’équité ! 

Taxer les patrimoines les plus riches sans donner ni les chiffres ni les assiettes ni les taux…. peut-être dans le programme à venir ?

Notre analyse générale

Il conviendrait de raccourcir la durée de rappel fiscal (de 15 à 10 ans par exemple), de favoriser les transmissions effectives des patrimoines financiers par le biais d’une augmentation de l’abattement sur les dons manuels (de 31865 € à 70000 €) pour favoriser les parents et grands-parents à donner à la génération suivante afin que celle-ci puisse investir dans un projet professionnel ou acheter sa résidence principale.

Permettre l’utilisation de cet abattement pour ses enfants et pour ses petits enfants en créant un abattement nominatif (exemple : 150000 € pour un parent et son enfant et 100000 € pour son petit enfant et arrière petit enfant). A ce jour l’abattement en ligne directe est de 100000 € par enfant, et seulement 31865 € pour son petit enfant et 5310 € pour son arrière petit enfant. 

L’abattement en ligne directe pourrait aussi être augmenté à 200000 € et ouvert à certaines conditions aux neveux/nièces ou personnes adoptées civilement (enfants du deuxième conjoint ou partenaire en cas de famille recomposée)

Créer une nouvelle exonération pour 5 ans sur tous les terrains transmis en vue d’une construction ou d’un projet visant à créer des logements.

En bref, selon notre expertise, plus les patrimoines sont transmis dans de bonnes conditions, plus ils généreront de l’investissement, des ressources, donc de la consommation, des emplois et de nouveaux impôts ….

Voilà quelques pistes, selon nous, pour rendre attractives et utilisables ces préconisations !

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Quel intérêt à posséder une holding patrimoniale ?

Pourquoi est-il avantageux de posséder une holding patrimoniale ?

Créer une holding patrimoniale permet de substituer une personne morale aux associés ou actionnaires personnes physiques. La holding détient les titres de sociétés opérationnelles, tandis que la holding est elle-même détenue par des personnes physiques. Concrètement, posséder une holding patrimoniale permet d’optimiser son patrimoine, devenir propriétaire de nouveaux biens, préparer au mieux la transmission de son patrimoine tout en réduisant sa charge fiscale. Eclairage dans cet article

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Holding patrimoniale, de quoi s'agit-il ?

Une holding est une société permettant de détenir la majorité des titres dans des filiales. Elle est appelée patrimoniale quand elle permet de se constituer un patrimoine, d’organiser sa transmission et sa gestion au quotidien. C’est par exemple le cas d’une société civile sous forme de holding pour gérer des biens immobiliers (locaux, maisons …).

En constituant une holding patrimoniale, vous séparez deux patrimoines différents : le patrimoine propre à la holding et celui de la personne physique. Cela vous permet de protéger votre patrimoine personnel vis-à-vis d’éventuels créanciers. En outre, vous profitez d’avantages fiscaux intéressants, vous optimisez votre succession et pouvez acquérir des biens à plusieurs en gérant au mieux votre patrimoine. Pour peu que la société et ses filiales relèvent de l’impôt sur les sociétés, la holding patrimoine vous permet de profiter de nombreux avantages.

Plus-value non imposable immédiatement

Lorsque la holding revend les titres apportés par les filiales, la plus-value n’est pas imposable immédiatement. La revente doit avoir lieu après un délai de 3 ans suivant l’apport. En effet, lorsque la holding revend les titres dans les trois années à compter de l’apport, elle est alors imposée sur la plus-value réalisée. L’exception concerne le cas où la plus-value est réinvestie dans une activité économique. Dans ce cas, le report de l’imposition est maintenu.

Exonération de l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) pour les holdings animatrices

Le Code général des impôts prévoit que les actifs affectés à l’activité d’une holding animatrice d’un groupe sont exonérés d’IFI dans le cadre des actifs professionnels. La holding animatrice participe quotidiennement à la conduite de la politique du groupe et contrôle les filiales. Elle rend des services juridiques, comptables, administratifs, immobiliers ou financiers. Contrairement à une société holding passive qui est un simple gestionnaire de portefeuille mobilier, la holding animatrice prend vraiment part à la vie du groupe.

Pour bénéficier de cette exonération, deux situations doivent être distinguées :

  • soit le redevable exerce dans la holding une fonction de direction rétribuée par une rémunération normale équivalente à plus de 50 % de ses revenus professionnels. Il détient également au moins 25 % des droits de vote associés aux titres émis
  • soit le redevable n’est pas ou peu rémunéré. Dans ce cas, il doit y exercer simultanément des fonctions de direction dans une ou plusieurs filiales, la société mère détenant au moins 50 % (ou 25 % si elle limite son activité à l’animation du groupe). Les rémunérations perçues, lorsqu’elles sont cumulées, ne doivent pas excéder la moitié de ses revenus professionnels.

Possibilité de souscrire des contrats de capitalisation

Les sociétés dont l’activité est la gestion de leur propre patrimoine peuvent souscrire des contrats de capitalisation. Ce produit d’épargne sur le moyen ou long terme s’avère intéressant pour certaines holdings patrimoniales. En effet, il permet de capitaliser de l’argent en profitant d’avantages fiscaux permettant de percevoir des intérêts.

Une meilleure transmission du patrimoine

Grâce à la holding patrimoniale, les droits de mutation à titre gratuit sont largement réduits. Cela en fait un outil juridique très intéressant en termes de transmission patrimoniale. Certaines actions peuvent vous permettre d’être moins imposé fiscalement. Comme par exemple le fait de réaliser plusieurs donations étalées dans le temps. C’est le cas d’une donation de 100 000 € par enfant tous les 15 ans.

De la même manière, notons qu’une holding patrimoniale a des avantages non négligeables si vous souhaitez céder votre entreprise à vos enfants. Une personne ayant une entreprise peut créer une holding patrimoniale et décider de céder l’entreprise à la holding. Cette dernière possède alors l’ensemble des titres de l’entreprise et profite du report d’imposition de la plus-value. Ensuite, les titres détenus dans la holding peuvent être cédés aux enfants de l’entrepreneur. Ces derniers détiennent les titres et de cette manière l’entreprise de manière indirecte, par le biais de la holding patrimoniale. Cela évite de devoir payer des droits de succession bien souvent conséquents.

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Patrimoine numérique : comment le protéger et le transmettre ?

Comment protéger et transmettre son patrimoine numérique ?

Le monde du numérique irrigue notre vie au quotidien et personne n’échappe à cette réalité. Un actif numérique, qui fait partie du patrimoine virtuel d’un individu, comprend de nombreux éléments (cryptomonnaies, sites web, logiciels, films, album de famille, œuvres d’art, musique …). Comment faire en sorte de protéger son patrimoine numérique et de le transmettre dans les meilleures conditions ? Nous vous éclairons dans cet article

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Patrimoine numérique : de quoi s'agit-il ?

Qu’est-ce qu’un patrimoine numérique ? Sans définition légale précise, le patrimoine numérique sert plutôt à désigner les biens possédant un support de diffusion immatériel. On peut également désigner ce type de patrimoine par d’autres appellations, comme une « vie numérique » ou des « données numériques ».

Les activités réalisées sur Internet et donnant lieu à des gains immatériels peuvent être de différentes sortes. Certaines activités, qui ont une valeur économique, doivent être protégées comme le serait un patrimoine matériel. Cela notamment si le défunt possède des cryptomonnaies ou des NFTs (non-fungible token) dont on parle beaucoup en ce moment. Les NFTs peuvent également se transmettre par voie successorale ou par donation et doivent donc être protégés comme faisant partie du patrimoine numérique.

Enjeux de la digitalisation de la propriété

Depuis de nombreuses années déjà le numérique se développe à grands pas. Cela a entraîné la numérisation massive dans plusieurs secteurs ainsi qu’un phénomène de digitalisation de la propriété. Nombreux sont ainsi ceux à détenir des actifs sous la forme numérique. Il peut s’agir d’œuvres d’art, de musiques, de livres numériques, ou encore de films ou de comptes de cryptomonnaies.

Ces habitudes nouvelles de détention impliquent un enjeu majeur en termes de transmission du patrimoine. Face à la révolution numérique, le phénomène de digitalisation de la propriété doit donc trouver une réponse légale satisfaisante. Qu’en est-il en cas de succession ou de donation du vivant ? Autant d’interrogations légitimes qui peuvent se poser.

Encadrement de la mort numérique et transmission du patrimoine

La loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016 pour une République numérique confère à chacun la possibilité de prévoir la succession de son patrimoine numérique après sa mort. Il est donc tout à fait possible de diriger les règles de conservation, de communication et de retrait de ses données numériques. Dans le même temps vous pouvez charger une personne déterminée de réaliser certaines directives après votre mort afin de gérer au mieux vos actifs numériques. Cette personne prend connaissance des dernières volontés du défunt et demande leur bonne mise en œuvre auprès des organismes concernés.

En pratique, la France est le tout premier pays européen à avoir adopté une législation précise portant sur la mort numérique. En effet, il n’existe aucune situation uniforme en Europe concernant l’héritage numérique. En l’absence d’une personne désignée pour appliquer les directives du défunt, ce sont ses héritiers qui s’en chargent. 

Héritiers d’un patrimoine numérique : quels sont vos droits ?

La loi du 6 janvier 1978, modifié par la loi du 7 octobre 2016, prévoit aujourd’hui que les droits de chacun au regard de ses données numériques personnelles sont conservés après sa mort. Cette loi vise spécifiquement les biens immatériels et données en ligne.

Les droits sont conservés provisoirement à la mort du défunt dans deux hypothèses distinctes :

  • d’une part, si la personne décédée avait défini certaines directives propres à la conservation et à la communication d’informations à caractère personnel après son décès
  • d’autre part, lorsqu’il n’existe aucune directive ou mention contraire. Dans ce cas, les héritiers du défunt peuvent exercer leurs droits à l’encontre du traitement des données personnelles de l’intéressé pour organiser et régler la succession. Les héritiers peuvent également avoir accès aux données personnelles concernant le défunt pour identifier et avoir communication des données utiles pour le partage et la liquidation de la succession dans les meilleures conditions.

A noter également que les héritiers peuvent avoir communication des biens immatériels et numériques ainsi que des informations en lien avec des souvenirs de famille. Comme par exemple des œuvres d’art transmises de génération en génération ou un album de famille numérique. Les héritiers peuvent demander la clôture des comptes du défunt et solliciter la mise à jour des données personnelles du défunt. 

 

Bon à savoir : la loi du 7 octobre 2016 oblige les prestataires de services de communication au public à demander aux utilisateurs de choisir un tiers pour se charger de la gestion de leurs données numériques confidentielles après leur décès.

Testament numérique : quelle recevabilité ?

La question s’est récemment posée de savoir si un testament numérique était recevable ou non. Cela face au fort impact du numérique dans le quotidien de chacun. Aujourd’hui, il est vrai que le digital est légion et il semble alors peu logique que certaines règles n’évoluent pas depuis des décennies.

Les notaires se sont emparés de cette question en proposant la mise en place d’un testament totalement numérique. Cependant, cela questionne quelque peu puisqu’il est difficile de faire le rapprochement entre un document signé numériquement et son véritable auteur. De la même manière il peut apparaître malaisé d’apporter la preuve de la réelle volonté du signataire au testament.

Selon les préconisations des notaires, le testament numérique doit rester exceptionnel et concerner uniquement ceux qui ne peuvent pas exprimer leurs dernières volontés sous des formes classiques. Comme ce fut le cas des personnes assassinées au Bataclan lors des attentats de 2015. Ces dernières avaient envoyé leurs dernières volontés par SMS. Or, à urgence vitale les notaires expriment leur souhait de prévoir ce mode opératoire exceptionnel. Le juge pourrait ensuite analyser la situation et considérer qu’il s’agit bien d’une situation exceptionnelle.

Pour autant, l’écrit reste aujourd’hui la règle pour le testament. Cela permet un temps de réflexion, pour un acte qui reste toujours très important tant du côté de son auteur que de son ou ses bénéficiaire(s).

Vous souhaitez organiser la transmission de votre patrimoine numérique ou bien gérer au mieux votre patrimoine de votre vivant ? Excellis Patrimoine, cabinet indépendant en gestion de patrimoine, se tient à votre disposition pour vous guider et vous accompagner pas à pas dans la protection et la transmission de votre patrimoine numérique.

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Dispositif Pinel : Comment faire pour en sortir ?

Comment sortir de la Loi Pinel ?

La loi Pinel permet de réduire son impôt tout en se constituant un patrimoine immobilier. L’avantage fiscal est proportionné à la durée de mise en location du bien immobilier.
Comment faire pour sortir de la loi Pinel et pouvez-vous mettre un terme à ce dispositif avant la fin du contrat de location ? Excellis Patrimoine répond à vos interrogations dans cet article.

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Présentation rapide du dispositif Pinel

Dispositif de défiscalisation immobilière, la loi Pinel permet aux contribuables qui le souhaitent de réduire leur impôt tout en se constituant un patrimoine immobilier. Le principe est simple en pratique. La réduction d’impôt est permise lorsque l’investisseur prend l’engagement de respecter une durée précise de mise en location de son bien. Cette durée est de 6 ans, 9 ans ou 12 ans, avec des avantages fiscaux proportionnés.

A compter de 2023, les taux changent :

  •  mise en location pendant 6 ans : réduction d’impôt de 10,5 % au lieu des 12 %
  •  location pendant 9 ans : réduction d’impôt de 15 % au lieu des 18 % antérieurs
  • location pendant 12 ans : réduction d’impôt de 17,5 % au lieu des 21 %.


En 2024, ces taux sont à nouveau amenés à changer, avec des avantages fiscaux abaissés à 9 %, 12 % et 14 % hormis pour les bâtiments à haute performance énergétique où les taux resteront les mêmes.
A noter également que le dispositif Pinel vous permet de rallonger la durée de mise en location de votre bien si vous le souhaitez. Ainsi, si vous choisissez une durée d’engagement de 9 ans, vous pouvez parfaitement renouveler l’engagement pour 3 ans et ainsi parvenir au
plafond maximal du dispositif. Cependant, une fois les 12 années passées, les bénéfices fiscaux de la loi Pinel cessent de s’appliquer.

Revente avant le terme de l'engagement et perte des avantages fiscaux

De manière concrète, la loi Pinel impose une mise en location du bien pendant au moins 6 ans. Une fois que cette période est terminée le propriétaire bailleur peut très bien revendre son bien en toute liberté. La mise en location est une condition sine qua non pour l’investissement en Pinel.
Si cet engagement n’est pas respecté, les avantages fiscaux s’annulent. En outre, le propriétaire reste redevable des réductions d’impôts qu’il a précédemment perçues grâce au dispositif.

Hormis en cas de perte d’emploi, d’invalidité ou s’il décède. A noter que l’invalidité doit empêcher le propriétaire de pouvoir exercer une activité rémunératrice et lui imposer d’avoir recours à un tiers pour effectuer les tâches quotidiennes.

Vous l’aurez compris, la revente du bien en loi Pinel avant une durée minimale de 6 ans est impossible, sous peine de perdre tous les bénéfices fiscaux acquis jusqu’à lors.

Divorce : comment sortir de la loi Pinel ?

Au moment de vous engager pendant plusieurs années avec la loi Pinel, vous et votre conjoint aviez pris la ferme décision de respecter le délai minimum légal imposé, soit 6 années consécutives. Mais une séparation vient modifier votre situation personnelle. Comment faire  pour sortir de la loi Pinel en cas de séparation ? Plusieurs situations sont à distinguer ici, tout dépend du sort du bien après la rupture.

Lorsque le bien immobilier revient à un conjoint, l’autre doit alors racheter ses parts. Si les deux conjoints décident de conserver le bien, ils partagent à parts égales la réduction fiscale.

Mais il peut aussi arriver que le propriétaire décide de mettre le bien en vente avant que le contrat de location prenne fin. Dans ce cas, il faut respecter un délai de préavis de 6 mois pour permettre au locataire de pouvoir trouver où se reloger. Lorsque l’échéance du bail n’a pas lieu au même moment que le terme d’engagement de la location, il faut alors laisser passer plusieurs mois avant d’y mettre fin. La conséquence concrète de la revente du bien avant le terme de l’engagement est la perte des avantages fiscaux. Dans ce cas, le contribuable bénéficiaire de la réduction d’impôts indue doit la rembourser à l’Administration fiscale.

Néanmoins, il peut arriver que le propriétaire n’ait pas à rembourser les avantages fiscaux perçus. C’est le cas lorsqu’il perd son emploi, un licenciement abusif ou bien en cas d’invalidité constatée médicalement. Il doit alors fournir tous les justificatifs indispensables pour soutenir sa demande. Il en va également de même en cas de décès du propriétaire du bien.

Quid de la revente du bien en cas de déficit foncier

Si le propriétaire souhaite revendre son bien au terme de la durée d’engagement Pinel, il doit vérifier au préalable qu’il n’y a pas de déficit foncier. Concrètement, un déficit foncier représente la partie des charges excédent les revenus fonciers.

En présence d’un tel déficit, la revente du bien est impossible pendant les 3 années à venir. Il s’agit d’une règle qui vise tous les investissements locatifs fonciers, notamment en loi Pinel.

On la retrouve à l’article 156 du Code général des Impôts. Dans ce cas, le propriétaire devra remettre le bien en location pendant 3 nouvelles années, jusqu’au 31 décembre N+3 après la déclaration du déficit foncier à l’Administration.

Résiliation du contrat de bail en cours d'engagement et non-paiement du loyer

En principe, le propriétaire bailleur ne peut pas mettre fin à la location en cours de bail. La loi distingue néanmoins certaines exceptions qui sont directement liées à la situation du locataire.

Lorsque ce dernier n’est pas couvert par une assurance habitation ou bien quand il manque à payer son loyer et/ou ses charges, il s’expose alors à une action de la part du propriétaire bailleur. En effet, le propriétaire peut utiliser le bénéfice de la clause résolutoire du bail pour résilier automatiquement le bail.

Avant de pouvoir utiliser cette clause, le propriétaire est toutefois tenu de réaliser certaines démarches préalables. Notamment d’envoyer une injonction de payer au locataire par voie d’huissier. Ensuite, le locataire dispose d’un délai de 2 mois pour payer ce qu’il doit au bailleur. Il peut également saisir le juge afin de demander un délai de paiement.

Spécialiste de la loi Pinel à Lyon, Excellis Patrimoine vous accompagne pour optimiser fiscalement votre investissement.

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Règles d’imputation du déficit foncier et réintégration

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Règles d'imputation du déficit foncier et réintégration

Si vous êtes propriétaire d’un bien immobilier et que vous souhaitez le mettre en location, la question du déficit foncier se pose bien souvent. Pour imputer un déficit foncier (autrement dit lorsque les charges excèdent les loyers perçus) il ne faut pas oublier la fameuse règle des 3 ans. Ainsi, l’imputation d’un déficit foncier n’est acquis qu’après 3 ans de location. Autrement dit jusqu’au 31 décembre de la troisième année après l’année de constatation du déficit. Faisons le point sur les règles d’imputation des déficits fonciers et le cas de la réintégration

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Règle d'imputation du déficit foncier : petit rappel

Lorsque le total des charges est plus élevé que le total de vos loyers déclarés, vous pouvez imputer un déficit foncier. C’est notamment le cas lorsque vous achetez votre bien immobilier à crédit. Ou bien lorsque vous faites réaliser des travaux conséquents de rénovation dans le logement. Dans ce cas, il vous faut constater le déficit en le rapportant sur le formulaire 2044 au moment de déclarer vos impôts. Ce formulaire concerne spécifiquement le déficit foncier. Il permet de déduire ce déficit de votre revenu global, autrement dit de tous vos revenus (financiers, professionnels …). Le plafond est de 10 700 € par an et permet de compenser l’ensemble de vos charges et revenus fonciers. Il vaut pour tout votre patrimoine immobilier placé en location sur l’année entière.

Si le déficit excède 10 700 €, la part supplémentaire s’impute alors sur vos revenus fonciers pendant les 10 années suivantes. Il en va de même du déficit causé par les intérêts d’emprunts, qui sont déductibles. En priorité, les intérêts d’emprunt permettent de diminuer vos recettes brutes. Si ces intérêts sont plus élevés que vos recettes, le déficit occasionné par ce surplus s’impute uniquement sur vos revenus fonciers pendant les 10 années suivantes. Au contraire, si le solde est positif après imputation des intérêts d’emprunt, l’Administration fiscale considère alors que le déficit provient d’autres charges (en dehors des intérêts). Dans ce cas, le déficit peut s’imputer sur le revenu global dans les 10 années suivantes.

Déficit inférieur à 10 700 € et revenu insuffisant pour l'absorber : déductibilité pendant 6 ans

Que se passe-t-il si votre déficit foncier est inférieur à 10 700 € mais que votre revenu général est trop faible pour l’absorber ? Dans ce cas, vous êtes bien en présence d’un excédent qu’il va falloir déduire d’une manière ou d’une autre. La loi prévoit que cet excédent peut se déduire de vos revenus globaux pendant 6 années. Le déficit foncier ne pourra néanmoins s’imputer que sur les revenus qui sont soumis au barème progressif de l’IR (exclusion donc faite des revenus assujettis au taux forfaitaire).

Néanmoins, une règle bien précise encadre la possibilité qui vous est offerte de déduire votre déficit foncier. Il s’agit de l’engagement de location pendant 3 années pleines suivant l’imputation du déficit. Si vous revendez le bien immobilier avant la fin de l’échéance, cela entraîne alors la réintégration de tous vos déficits imputés et l’application de pénalités ainsi que d’intérêts de retard. Autrement dit, la contestation fiscale d’un déficit au titre de l’année 2020 vous engage à louer le bien visé et à l’origine du déficit jusqu’au 31 décembre 2023.

Bon à savoir : si le bien immobilier est placé en indivision, la limite des 10 700 € concerne chaque indivisaire qui peut imputer personnellement ce montant sur son revenu global.

Réintégration du déficit foncier : situations concernées

L’Administration Fiscale prévoit l’obligation de conserver le bien et de le louer pendant 3 ans. Vous devez donc louer votre bien pendant 3 ans pour éviter de subir du fisc une remise en question de votre déficit pour l’année où vous avez imputez ce déficit sur le revenu global.

Quelles sont les situations dans lesquelles vous pourriez concrètement être amené à devoir réintégrer votre déficit foncier ? On relève trois cas les plus communs, qui pousseront l’Administration Fiscale à se pencher sur votre dossier.

  • premièrement, si vous vendez votre bien immobilier avant le terme de la location. Dans ce cas, le bénéfice du dispositif de déficit foncier est entièrement remis en cause et vous devez alors réintégrer tous les amortissements déduits
  • deuxièmement, si vous reprenez le bien immobilier pour votre usage personnel. Dans ce cas, vous devez évidemment mettre un terme à la location au préalable
  • enfin, si vous mettez votre logement en location meublée. Notons en effet que le déficit foncier fonctionne si vous placez votre bien immobilier en location nue.

L’article 156 du Code général des impôts rappelle cette règle en affirmant que « Lorsque le propriétaire cesse de louer un immeuble, le revenu foncier et le revenu global des trois années qui précèdent celle au cours de laquelle intervient cet événement sont, nonobstant toute disposition contraire, reconstitués ».

A noter que certaines exceptions offrent au contribuable la possibilité de pouvoir vendre son bien immobilier avant la fin des 3 ans. Cela sans que cela n’entraîne un redressement fiscal : le licenciement, l’invalidité ou le décès du partenaire (mariage ou PACS).

Déficit foncier et obligation de louer le bien pendant 3 ans

Notons que l’obligation de conserver ce bien pendant 3 ans s’applique seulement quand le déficit s’impute sur votre revenu global. Autrement dit sur tous vos revenus confondus. Qu’en est-il lorsque vous utilisez un déficit provisionné ? Dans ce cas, vous n’avez pas à conserver le bien pendant 3 ans. En effet, le déficit s’impute sur votre revenu foncier, autrement dit sur vos seuls revenus tirés de la location. La différence est ténue et primordiale puisque la condition des 3 ans pose surtout difficulté certaines personnes. Il s’agit de celles qui revendent leur bien à court terme et qui n’ont que peu de biens loués. En effet, si vous avez plusieurs biens mis en location, il est plus rare d’imputer le déficit sur le revenu global. En effet, le déficit s’impute en priorité sur les autres loyers perçus par la mise en location des autres biens. Donc sur vos revenus fonciers.

Voici un exemple concret : M. X loue 2 biens immobiliers. Le premier bien produit 8 000 € de loyers et 3 000 € de charges déductibles. Soit un revenu foncier de 5 000 €. Le second bien a fait l’objet de très nombreux travaux de rénovation. Les loyers s’élèvent à 10 000 € mais les charges déductibles sont de 15 000 €. Le déficit sur le second bien est donc de 5 000 €. Dans cette situation, le déficit foncier du second bien s’impute sur le revenu foncier du premier. Cela donne un revenu foncier imposable de 0 €, ce qui explique que M. X n’ait pas besoin d’imputer le déficit sur son revenu global puisqu’il l’a déjà imputé sur son revenu foncier. Dans ce cas, l’obligation de conserver le bien pendant 3 ans ne s’applique pas.

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Dispositifs Duflot et Pinel : pouvez-vous revendre avant terme ?

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Dispositifs Duflot et Pinel : pouvez-vous revendre avant terme ?

Les dispositifs Duflot (ancien Scellier) et Pinel permettent de faire l’acquisition de son bien en profitant d’une réduction d’impôt intéressante. Néanmoins, l’avantage fiscal obtenu varie en fonction de votre engagement à la location. Ainsi, plus longtemps vous placez votre bien immobilier en location et plus l’avantage est intéressant. Pour le dispositif Duflot, la durée est de 9 ans minimum. Pour la loi Pinel la durée d’engagement minimale est de 6 ans. Pouvez-vous revendre votre bien immobilier avant le terme et quelles en sont les conséquences ? Eclairage dans cet article

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Loi Pinel et engagement minimal de 6 ans

Choisir d’investir dans l’immobilier grâce à la loi Pinel vous fait bénéficier d’une réduction d’impôt plus ou moins élevée. Si vous vous engagez à louer votre bien pendant 6 ans, la réduction sera de 12 %. Elle est de 18 % sur 9 ans et de 21 % sur 12 ans. Vous pouvez tout à fait choisir de vous engager pour la durée minimale de 6 ans puis décider de vous engager à nouveau sur plusieurs périodes successives.

Ainsi, le principe est clair. Si vous souhaitez revendre votre bien immobilier sous le dispositif de la loi Pinel, vous devez attendre la fin des 6 ans d’engagement de location. Si vous revendez avant le terme vous êtes alors contraint de rembourser les réductions d’impôt indues que l’Etat vous a versées. En plus du remboursement de cet avantage fiscal indu sachez que vous devrez payer des intérêts de pénalité, de 0,4 % environ, souvent majorées par ailleurs. Ajoutez également à cela l’imposition de la plus-value immobilière (qui est de 19 % puis de 15,5 % au titre des prélèvements sociaux). L’intérêt de revendre votre logement acquis en loi Duflot ou Pinel avant la fin du délai est alors bien mince.

Revente avant le terme en loi Pinel et exceptions

Dans certains cas vous pouvez revendre votre logement avant la fin de la durée d’engagement de louer. Vous devrez cependant toujours attendre l’accord exprès de l’administration fiscale pour réaliser la revente.

On distingue trois exceptions :

  • le propriétaire a perdu son emploi

    . Il s’agit du cas du cas du licenciement. Dans une telle situation, l’investisseur peut s’affranchir du respect de la durée minimale de location et ne subira aucun redressement. Attention néanmoins, il faut que l’employeur soit à l’initiative de la fin du contrat de travail. L’administration fiscale applique également d’autres conditions ici. Une personne âgée de 60 ans ou plus qui se fait licencier de son entreprise mais qui part à la retraite à taux plein ne rentre pas dans cette exception. Il en va de même lorsque l’employeur propose au salarié des offres d’emploi ou de formation.
  • le propriétaire est invalide et reconnu comme tel

    . L’invalidité doit être suffisante pour empêcher le propriétaire investisseur de pouvoir exercer une profession quelconque et ainsi de pouvoir gagner sa vie. De la même manière l’investisseur doit avoir besoin de l’intervention d’un tiers pour la réalisation des actes de sa vie courante. L’invalidité doit obligatoirement être reconnue par un médecin
  • le propriétaire est décédé

    . Dans ce cas, les héritiers sont en droit de revendre le bien ou de changer son mode de location sans que cela n’entraîne la remise en cause des réductions acquises par le propriétaire défunt. Aucun redressement ne peut être opérer par l’administration fiscale dans ce type de situation.

Sachez que l’ouverture d’une procédure de divorce ou une séparation ne constitue pas un cas de force majeure permettant la revente du bien immobilier sans pénalité et de manière anticipée. Les deux anciens conjoints peuvent choisir de conserver le bien et de partage l’avantage fiscal qu’ils en retirent. Ou bien un conjoint a parfaitement le droit de garder le bien en rachetant les parts de l’autre.

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Revente avant terme : attention au déficit foncier

Sous le dispositif de la loi Pinel, l’investisseur peut revendre son bien à l’issue de la période d’engagement s’il n’est pas en déficit foncier depuis 3 ans. Que cela signifie-t-il ? En réalité, cela signifie que toutes les charges déductibles afférentes au bien ne doivent pas excéder les revenus locatifs. Si tel n’est pas le cas, le propriétaire est donc en position de déficit foncier et la revente de son bien sera impossible dans les 3 années à venir.

A noter qu’une telle condition concerne tous les investissements, y compris ceux réalisés sous les dispositifs Duflot et Scellier. La règle est générale et est rappelée à l’article 156 du Code général des impôts.

Qui de la réintégration du déficit foncier

L’administration fiscale précise clairement la situation. Ainsi, le déficit foncier appliqué au revenu global n’est acquis que si le bien immobilier se maintient à la location jusqu’à la fin de la troisième année après l’année d’imputation du déficit (soit jusqu’au 31 décembre N+3).

En cas de revente anticipée du bien, il faut donc procéder à la réintégration du déficit foncier. En effet, dans ce cas, l’administration fiscale peut remettre en cause le déficit des 3 années précédentes. Le montant de cette réintégration du déficit est égal à la différence entre l’impôt qui aurait dû être payé sans imputation du déficit foncier et le montant total de l’impôt tel qu’il a été acquitté.

Paiement de la taxe sur les plus-values immobilières en cas de revente anticipée

Que ce soit sous le dispositif Pinel ou Duflot, la vente de votre bien immobilier est soumise à la taxe sur la plus-value. En pratique, cela signifie que la différence positive entre le prix de revente et d’achat est taxé à 19 % (au titre de l’impôt sur le revenu). Elle est imposée à 15,5 % pour les prélèvements sociaux. Comment calculer le montant total de la plus-value ? Ajoutez au prix d’achat les frais de notaire, les dépenses pour travaux et frais de commissions versés aux intermédiaires éventuels.

Ces deux taxes sont dégressives à compter de la 6e année de détention. Vous en êtes entièrement exonéré après une période totale de 22 ans (en ce qui concerne l’impôt sur le revenu). L’exonération a lieu après 30 ans pour les prélèvements sociaux.

Vous l’aurez compris, les conditions de sortie sont drastiques. En-dehors de ces exceptions, le propriétaire investisseur qui revend son investissement avant terme subit des redressements fiscaux importants. Cabinet spécialisé dans la gestion de patrimoine à Lyon, Excellis Patrimoine vous suit pas à pas pour préparer l’avenir.

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Les SPACs, ou l’ouverture du Private Equity au grand public

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Les SPACs, ou l’ouverture du Private Equity au grand public

Les SPACs (ou Special Purpose Acquisition Companies) sont des Sociétés d’Acquisition à Vocation Spécifique. Elles servent à désigner des véhicules de placement cotés en Bourse. Avec la crise sanitaire sans précédent que connaît le monde entier, les SPACs se sont grandement développés et ont trouvé un engouement qu’elles n’avaient pas forcément auparavant. Il faut dire que les SPACs démocratisent en réalité le Private Equity en le rendant accessible au grand public. Cet article vous éclaire sur les SPACs, investissements d’un nouveau genre

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Les SPACs, des structures cotées en Bourse peu connues en France

Les SPACs, ou Sociétés d’Acquisition à Vocation Spécifique, sont apparues pour la première fois aux Etats-Unis dans les années 1990. C’est au début des années 2000 qu’elles connaissent un regain d’intérêt tant pour les particuliers que pour les professionnels.

Les SPACs ont été mis au goût du jour grâce à Xavier Niel, fondateur de Free, qui les utilise. Il faut dire que ce milliardaire français est également un investisseur chevronné dont les placements sont scrutés à la loupe et servent souvent de modèles. En avril 2016, le premier SPAC coté sur Euronext Paris a été introduit en Bourse. Il s’agit de Mediawan, faisant aujourd’hui figure de proue dans le domaine des SPACs. La promesse de Mediawan était d’investir au moins 3/4 des fonds récoltés dans le secteur des médias, dans un délai maximal de 2 ans. La société avait finalement réussi à lever 250 millions d’euros.

Peu connues du public en France, les SPACs s’adressent tant aux investisseurs particuliers qu’à ceux qui possèdent une petite entreprise, sans oublier les structures institutionnelles qui y voient là une solution pour diversifier leurs portefeuilles d’actifs en plaçant des fonds entre les mains d’un expert spécialisé dans un domaine en particulier.

Pour attirer des investisseurs toujours plus nombreux, le SPAC doit proposer bien plus qu’une simple promesse. Ainsi, ce type de placement respecte des règles strictes de fonctionnement. Au moment de son introduction en Bourse, l’investisseur sait quels sont les critères principaux de l’achat envisagé. Quel est son secteur d’activité, le ratio de rentabilité visé, la taille de l’opération … Le SPAC s’engage également sur un horizon fixé à 2 ans au maximum, sous peine de restituer les fonds à l’investisseur.

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Objectif des SPACs : la levée de capitaux

Le déploiement très rapide des SPACs ainsi que leur accessibilité facile ont pleinement contribué à leur succès. Ce type de véhicule coté en Bourse bouscule la pratique classique du Private Equity. Notamment du fait de la grande flexibilité acquise à l’investisseur. Pour autant, le SPAC ne fait pas d’ombre aux acteurs déjà établis. Ces derniers voient en effet dans ce placement un nouvel outil pour lever des capitaux. Cela leur permet également de dénicher de nouveaux partenaires. 

Le SPAC (ou Special Purpose Acquisition Companies) est un véhicule coté en Bourse, qui représente les actions d’une société n’ayant aucune activité commerciale. L’objectif unique de cette société est de lever des capitaux grâce à son introduction en Bourse. Cela dans le but de faire l’acquisition d’une ou de plusieurs sociétés existantes. Ainsi, lorsqu’elle s’introduit en Bourse, la SPAC ne possède aucune activité commerciale. Généralement, elle n’a d’ailleurs aucune cible d’achat précise.

L’investisseur qui se tourne vers les SPACs ne sait pas à l’avance à quoi seront destinés les fonds collectés par la société. Il place sa confiance dans les gestionnaires. A noter également que le véhicule coté de la SPAC est mis en place par des professionnels experts dans les domaines clés de la SPAC. Dans l’attente de l’investissement, les gérants collectent les sommes sur un compte en banque rémunéré. La SPAC a un délai de 2 ans pour faire un achat. Si elle n’y parvient pas, elle doit rendre les fonds aux investisseurs.

SPACs, le Private Equity accessible à tous les investisseurs

Le SPAC trouve un écho particulier alors que les investisseurs privilégient souvent la dématérialisation des échanges. Une SPAC a pour objectif d’investir dans une seule et unique société, avec une durée qui se limite à deux années au maximum.

Le SPAC a de nombreux atouts pour les investisseurs :

  • Les fonds levés par la SPAC sont placés sur un compte qui génère des intérêts, ce qui permet à l’investisseur de retrouver ses montants investis auxquels s’ajoutent des intérêts

  • Les frais opérationnels pour la gestion du SPAC sont prélevés d’un coup lors de l’investissement de départ, ce qui permet d’avoir une meilleure visibilité par la suite. On constate que ces frais équivalent généralement à 2 % de la valeur totale du SPAC

  • Une réserve de près de 2 millions de dollars est destinée à couvrir et sécuriser le fonctionnement du SPAC jusqu’à l’étape de fusion avec la société finale. Ce mécanisme est le même lorsque l’investisseur est insatisfait de l’achat de destination et qu’il décide de se retirer de la transaction

  • L’investisseur peut échanger ses actions quand il le souhaite, il reste libre à chaque étape

  • L’investisseur a des garanties qui sont autant de sécurités pour sortir du SPAC quasi-immédiatement si besoin. D’où une flexibilité élevée

  • Celui qui investit bénéficie de l’ensemble des garanties rattachées aux sociétés cotées en Bourse, notamment en ce qui concerne la réglementation. Il peut ensuite échanger ses titres facilement

  • Enfin, un dernier avantage au SPAC est sa capacité à réagir très rapidement. En effet, une fois qu’elle s’introduit en Bourse, cette société cotée possède des réserves de cash importantes. Cela lui permet de saisir les opportunités qui se présentent sans attendre.

Quels sont les inconvénients des SPACs ?

L’investisseur qui place son argent dans un SPAC fait confiance à une promesse, qui est donc incertaine par nature. Ainsi, en contrepartie de cette liberté importante, l’investisseur particulier s’engage à supporter la perte potentielle de son investissement. Il prend donc un risque dont il est important de tenir compte. Le risque existe, bien que l’actionnaire soit en principe consulté avant la réalisation de l’acquisition. Il n’en demeure pas moins que la prévisibilité de l’achat final est très faible lors de l’introduction de la SPAC en Bourse.

Investir dans ce type de placement reste intéressant si les fonds sont gérés par une équipe de management qui a fait ses preuves et qui est dotée d’une expérience et d’une renommée dans son domaine. S’entourer des conseils d’un expert en gestion de patrimoine est primordial. Excellis Patrimoine vous accompagne pour chaque projet.

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Règles d’imposition des plus-values de cession de titres

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RÈGLES D’IMPOSITION DES PLUS-VALUES DE CESSION DE TITRES

En principe, la cession de parts sociales ou d’actions d’une société donne lieu à l’imposition de la plus-value. Quelles sont les règles d’imposition des plus-values réalisées sur les cessions de titres ? Réponse avec Excellis Patrimoine, votre gestionnaire de patrimoine indépendant à Lyon

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Règles d’imposition fiscale des plus-values de cession

Voici un éclairage sur les règles d’imposition fiscale qui concernent les plus-values de cessions de titres :

  • cession de titres réalisée par une personne physique (imposition à l’impôt sur les revenus) : après abattements, la plus-value est imposée au barème progressif et classique. Quant aux prélèvements sociaux, ces derniers sont imposés au taux de 17,2 %, une fois déduits les abattements.
  • cession de titres par une personne morale soumise à l’impôt sur les sociétés : la plus-value est imposée au barème progressif de l’IS, sans aucun abattement.
On constate néanmoins une différence entre les titres acquis avant le 1er janvier 2018 et ceux souscrits après cette date.

Imposition des titres de sociétés acquis avant le 1er janvier 2018

Dans ce cas, la plus-value de cession est soumise au prélèvement au taux unique de 12,80 %. Si le cédant décide d’être imposé au barème progressif de l’IR, il bénéficie de l’abattement pour durée de détention. Cet abattement ne s’applique cependant pas pour le calcul des prélèvements sociaux. Il peut également profiter de l’abattement dans le cadre d’un départ à la retraite dans tous les cas. Le cédant peut aussi déduire une fraction de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) sur le revenu global de l’année du paiement.

Imposition des titres de sociétés acquis après le 1er janvier 2018

Pour ces titres, les plus-values sont soumises à un prélèvement forfaitaire au taux unique de 12,80 %. En sachant qu’il est possible de choisir l’imposition au barème progressif de l’IR. Dans ce cas, celui qui cède les parts ne peut pas profiter de l’avantage des abattements pour durée de détention. Si les titres sont acquis après le 1er janvier 2018, le cédant peut également déduire une fraction de la CSG acquittée sur le revenu global de l’année du paiement. Cela est possible uniquement s’il choisit d’être imposé au barème progressif de l’IR. A noter que le cédant bénéficie de l’abattement prévu pour le départ à la retraite, quelles que soient les modalités d’imposition privilégiées.

Cession de titres de société : comment l’optimiser ?

En suivant quelques conseils et en actionnant les bons mécanismes il est possible de limiter, voire de supprimer l’imposition de la plus-value sur la cession de titres des sociétés. Comment procéder en pratique ? Au départ, un audit permet de fixer une base de valeur à partir de laquelle pourront s’organiser les négociations sur le prix de vente des parts sociales ou des actions. Le travail d’audit permet également de fixer le prix de revient des titres. Plus ce prix sera important et plus la plus-value de cession sera faible. Voici 3 mécanismes qui permettent de limiter l’imposition de la plus-value.

Le mécanisme des abattements selon la durée de détention des titres

Les abattements réduisent l’imposition de la plus-value soumise à l’impôt sur le revenu. Ils ne concernent ni les prélèvements sociaux ni la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus. L’abattement classique est de 50 % pour une détention entre 2 et 8 ans, et de 65 % si la détention dure depuis plus de 8 ans.

Dans certaines situations, la plus-value sur cession de titres bénéficie d’un abattement majoré plus avantageux que l’abattement général. La société qui cède ses titres doit remplir les conditions suivantes :

  • être une Petite ou Moyenne Entreprise (PME) comme définie par l’Union européenne. Autrement dit une entreprise qui possède un effectif inférieur à 250 personnes et qui génère un chiffre d’affaires inférieur ou égal à 50 millions d’euros par an (ou dont le bilan total ne dépasse pas 43 millions d’euros)
  • avoir moins 10 ans d’existence
  • ne pas être née d’une reprise d’activité existante ou d’une restructuration
  • être soumise à l’impôt sur les bénéfices
  • avoir son siège social dans un Etat de l’Union européenne ou un Etat signataire d’une convention avec la France de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale
  • ne pas avoir pour objet la gestion de son patrimoine (mobilier ou immobilier)
  • ne pas accorder de garantie en capital à ses associés.

Si la société remplit ces conditions, elle bénéficie donc d’un abattement majoré égal à :

  • 50 % pour une détention entre 1 an et 3 ans
  • 65 % entre 4 et 7 années de détention
  • 85 % à partir de la 8e année de détention des titres.

Le mécanisme de l’apport-cession

Le mécanisme de l’apport-cession reporte voire annule l’imposition de la plus-value de cession de titres. L’article 150-0 B ter du Code général des impôts permet de reporter la plus-value dans certains cas.

Dans un premier temps il s’agit d’apporter les titres dans une société holding créée à cet effet et dont le cédant détient le contrôle, préalablement à la cession. La société holding cède ensuite les titres qui ne sont plus soumis à la plus-value puisque la cession se réalise à la valeur d’apport. La plus-value est entièrement purgée si la société investit au moins 50 % du gain de la cession dans une activité économique différente. L’intérêt est double : d’une part vous n’êtes pas imposé fiscalement au titre de la cession de vos titres, d’autre part vous réorientez votre activité professionnelle vers un nouveau projet.

Départ à la retraite et abattement fixe

Les plus-values réalisées par les dirigeants de sociétés à l’occasion de leur départ en retraite bénéficient d’un abattement particulier. Ce dernier s’applique dans tous les cas, quelles que soient les modalités d’imposition fiscale des plus-values. Plus concrètement, il s’agit d’accorder un abattement fixe égal à 500 000 € sur les plus-values réalisées.

La société doit toutefois respecter certaines exigences pour bénéficier de cet avantage :

  • être une PME, toujours selon le droit communautaire (Union Européenne)
  • avoir été le dirigeant de la société en continu durant les 5 années précédant la cession (et donc précédant le départ à la retraite)
  • avoir été détenteur d’au moins 1/4 de tous les droits de vote ou droits financiers pendant les 5 dernières années
  • concéder à la cession de plus de la moitié des titres (s’il possédait plus de 50 % des droits de vote ou de droits aux bénéfices)
  • céder l’intégralité de ses fonctions et demander à bénéficier de ses droits à la retraite. Le tout dans un délai de 2 ans (soit avant soit après la cession)
  • n’avoir aucun droit dans la société qui achète les titres.

Vous êtes dirigeant d’entreprise ? L’accompagnement d’Excellis Patrimoine vous permettra d’optimiser votre patrimoine professionnel et de préparer sereinement l’avenir.

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