Impôts : Ouverture de la période de déclaration des revenus

Impôts : Ouverture de la période de déclaration des revenus

A compter de ce 7 avril, la campagne de déclaration de l’impôt sur le revenu s’ouvre en France. La date limite varie du 24 mai au 8 Juin selon les départements. Des nouveautés font également leur apparition cette année.

Depuis deux ans, le système prévoit un prélèvement à la source. Néanmoins, quelques démarches sont nécessaires pour déclarer ses revenus de l’année passée. Grâce à l’informatisation, les formalités sont simplifiées. La plupart des français prendront la direction de leur espace personnel sur impots.gouv.fr afin de consulter leur formulaire prérempli ou de compléter leur déclaration d’impôts.

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Quand rendre sa déclaration ?

La version papier de votre déclaration d’impôts est fixée au 19 mai 2022. Pour les déclarations en ligne, les dates varient selon votre département :

–       1 à 19 : mardi 24 mai à Minuit
–       20 à 54 : mardi 31 mai à minuit
–       55 à 976 : mercredi 8 juin à minuit

Frais télétravail

La grande nouveauté 2022 concerne les contribuables en télétravail. La Direction Générale des Finances Publiques a annoncé que les sommes versées pour les frais engagés pour le télétravail seront exonérées d’impôt sur le revenu en 2022. Attention, une limite est fixée : les allocations versées par l’employeur sont exonérées dans la limite de 2,5euros/jour ou 55 euros/mois ou 580 euros/an.

Barème des frais kilométriques : revalorisation de 10%

Le Gouvernement a annoncé que le barème des frais kilométriques serait revalorisé de 10%. Une annonce face à la flambée des prix des carburants. Cela devrait permettre un gain de 150 euros par foyer pour les salariés utilisant régulièrement leur voiture dans le cadre de leur travail.

Dons aux associations

En pleine crise sanitaire, le Gouvernement a décidé de revoir le plafond de dons aux associations d’aide aux personnes en difficulté, comme la Croix Rouge ou le Secours Populaire et les Restos du Cœur. Le contribuable peut déduire de son impôt 75% du montant versé, avec une limite de 1000 euros. Au-delà, la déduction sera de 66 %, dans la limite de 20 % du revenu imposable.

Crédit d’impôt pour un abonnement à la presse

Pour aider la presse en période de pandémie, un crédit d’impôt est instauré pour un premier abonnement à un titre de presse, d’information politique ou générale souscrit à partir du 9 mai 2021 et pour une durée de 12 mois minimum soit  30 % du coût de l’abonnement. Ce ne sera pas le cas l’an prochain.

Crédit d’impôt pour une borne de recharge de voiture électrique

Cette année, un crédit d’impôt est instauré pour l’installation d’une borne de recharge de voiture électrique. Il équivaut à 75% du montant des dépenses, dans la limite de 3000 euros par système de charge. Il est ouvert à tous les contribuables domiciliés en France.

Prime inflation non soumise aux Impôts

La prime inflation de 100 euros reçue fin décembre 2021 par les français, à la charge de l’Etat, n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu.

Dates limites du calendrier fiscal 2022

–   Déclaration de revenus : du 7 avril au 19 mai 2022 sauf pour le Morbihan (jusqu’au 8 juin 2022)

–   Mise à jour du compte pour les remboursements des impôts : 1er juillet 2022

–   Taxe foncière : du 22 août au 19 octobre 2022

–   Taxe d’habitation : du 1er octobre au 21 novembre 2022

–   Taxe sur les logements vacants : 20 décembre 2022

–       Impôt sur la fortune immobilière : du 7 avril au 31 mai 2022 sauf pour le Morbihan (jusqu’au 8 juin 2022)

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Règles d’imputation du déficit foncier et réintégration

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Règles d'imputation du déficit foncier et réintégration

Si vous êtes propriétaire d’un bien immobilier et que vous souhaitez le mettre en location, la question du déficit foncier se pose bien souvent. Pour imputer un déficit foncier (autrement dit lorsque les charges excèdent les loyers perçus) il ne faut pas oublier la fameuse règle des 3 ans. Ainsi, l’imputation d’un déficit foncier n’est acquis qu’après 3 ans de location. Autrement dit jusqu’au 31 décembre de la troisième année après l’année de constatation du déficit. Faisons le point sur les règles d’imputation des déficits fonciers et le cas de la réintégration

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Règle d'imputation du déficit foncier : petit rappel

Lorsque le total des charges est plus élevé que le total de vos loyers déclarés, vous pouvez imputer un déficit foncier. C’est notamment le cas lorsque vous achetez votre bien immobilier à crédit. Ou bien lorsque vous faites réaliser des travaux conséquents de rénovation dans le logement. Dans ce cas, il vous faut constater le déficit en le rapportant sur le formulaire 2044 au moment de déclarer vos impôts. Ce formulaire concerne spécifiquement le déficit foncier. Il permet de déduire ce déficit de votre revenu global, autrement dit de tous vos revenus (financiers, professionnels …). Le plafond est de 10 700 € par an et permet de compenser l’ensemble de vos charges et revenus fonciers. Il vaut pour tout votre patrimoine immobilier placé en location sur l’année entière.

Si le déficit excède 10 700 €, la part supplémentaire s’impute alors sur vos revenus fonciers pendant les 10 années suivantes. Il en va de même du déficit causé par les intérêts d’emprunts, qui sont déductibles. En priorité, les intérêts d’emprunt permettent de diminuer vos recettes brutes. Si ces intérêts sont plus élevés que vos recettes, le déficit occasionné par ce surplus s’impute uniquement sur vos revenus fonciers pendant les 10 années suivantes. Au contraire, si le solde est positif après imputation des intérêts d’emprunt, l’Administration fiscale considère alors que le déficit provient d’autres charges (en dehors des intérêts). Dans ce cas, le déficit peut s’imputer sur le revenu global dans les 10 années suivantes.

Déficit inférieur à 10 700 € et revenu insuffisant pour l'absorber : déductibilité pendant 6 ans

Que se passe-t-il si votre déficit foncier est inférieur à 10 700 € mais que votre revenu général est trop faible pour l’absorber ? Dans ce cas, vous êtes bien en présence d’un excédent qu’il va falloir déduire d’une manière ou d’une autre. La loi prévoit que cet excédent peut se déduire de vos revenus globaux pendant 6 années. Le déficit foncier ne pourra néanmoins s’imputer que sur les revenus qui sont soumis au barème progressif de l’IR (exclusion donc faite des revenus assujettis au taux forfaitaire).

Néanmoins, une règle bien précise encadre la possibilité qui vous est offerte de déduire votre déficit foncier. Il s’agit de l’engagement de location pendant 3 années pleines suivant l’imputation du déficit. Si vous revendez le bien immobilier avant la fin de l’échéance, cela entraîne alors la réintégration de tous vos déficits imputés et l’application de pénalités ainsi que d’intérêts de retard. Autrement dit, la contestation fiscale d’un déficit au titre de l’année 2020 vous engage à louer le bien visé et à l’origine du déficit jusqu’au 31 décembre 2023.

Bon à savoir : si le bien immobilier est placé en indivision, la limite des 10 700 € concerne chaque indivisaire qui peut imputer personnellement ce montant sur son revenu global.

Réintégration du déficit foncier : situations concernées

L’Administration Fiscale prévoit l’obligation de conserver le bien et de le louer pendant 3 ans. Vous devez donc louer votre bien pendant 3 ans pour éviter de subir du fisc une remise en question de votre déficit pour l’année où vous avez imputez ce déficit sur le revenu global.

Quelles sont les situations dans lesquelles vous pourriez concrètement être amené à devoir réintégrer votre déficit foncier ? On relève trois cas les plus communs, qui pousseront l’Administration Fiscale à se pencher sur votre dossier.

  • premièrement, si vous vendez votre bien immobilier avant le terme de la location. Dans ce cas, le bénéfice du dispositif de déficit foncier est entièrement remis en cause et vous devez alors réintégrer tous les amortissements déduits
  • deuxièmement, si vous reprenez le bien immobilier pour votre usage personnel. Dans ce cas, vous devez évidemment mettre un terme à la location au préalable
  • enfin, si vous mettez votre logement en location meublée. Notons en effet que le déficit foncier fonctionne si vous placez votre bien immobilier en location nue.

L’article 156 du Code général des impôts rappelle cette règle en affirmant que « Lorsque le propriétaire cesse de louer un immeuble, le revenu foncier et le revenu global des trois années qui précèdent celle au cours de laquelle intervient cet événement sont, nonobstant toute disposition contraire, reconstitués ».

A noter que certaines exceptions offrent au contribuable la possibilité de pouvoir vendre son bien immobilier avant la fin des 3 ans. Cela sans que cela n’entraîne un redressement fiscal : le licenciement, l’invalidité ou le décès du partenaire (mariage ou PACS).

Déficit foncier et obligation de louer le bien pendant 3 ans

Notons que l’obligation de conserver ce bien pendant 3 ans s’applique seulement quand le déficit s’impute sur votre revenu global. Autrement dit sur tous vos revenus confondus. Qu’en est-il lorsque vous utilisez un déficit provisionné ? Dans ce cas, vous n’avez pas à conserver le bien pendant 3 ans. En effet, le déficit s’impute sur votre revenu foncier, autrement dit sur vos seuls revenus tirés de la location. La différence est ténue et primordiale puisque la condition des 3 ans pose surtout difficulté certaines personnes. Il s’agit de celles qui revendent leur bien à court terme et qui n’ont que peu de biens loués. En effet, si vous avez plusieurs biens mis en location, il est plus rare d’imputer le déficit sur le revenu global. En effet, le déficit s’impute en priorité sur les autres loyers perçus par la mise en location des autres biens. Donc sur vos revenus fonciers.

Voici un exemple concret : M. X loue 2 biens immobiliers. Le premier bien produit 8 000 € de loyers et 3 000 € de charges déductibles. Soit un revenu foncier de 5 000 €. Le second bien a fait l’objet de très nombreux travaux de rénovation. Les loyers s’élèvent à 10 000 € mais les charges déductibles sont de 15 000 €. Le déficit sur le second bien est donc de 5 000 €. Dans cette situation, le déficit foncier du second bien s’impute sur le revenu foncier du premier. Cela donne un revenu foncier imposable de 0 €, ce qui explique que M. X n’ait pas besoin d’imputer le déficit sur son revenu global puisqu’il l’a déjà imputé sur son revenu foncier. Dans ce cas, l’obligation de conserver le bien pendant 3 ans ne s’applique pas.

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Création d’un nouveau crédit d’impôt pour l’achat d’un système de charge pour véhicule électrique

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CRÉATION D’UN NOUVEAU CRÉDIT D’IMPÔT POUR L’ACHAT D’UN SYSTÈME DE CHARGE POUR VÉHICULE ÉLECTRIQUE

En 2020, les contribuables achetant et faisant poser un système de charge de véhicule électrique avaient droit au CITE, sans condition de revenus. La loi de finances pour 2021 créé un nouveau crédit d’impôt spécifique et destiné à tous ceux qui souhaitent faire installer une borne de recharge à leur domicile, afin de recharger leur véhicule électrique. Excellis Patrimoine vous explique les contours de ce crédit d’impôt, son montant et ses conditions d’obtention

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Crédit d’impôt pour installer une borne de recharge électrique : ce que dit la loi

Quel est l’état du droit sur la question du crédit d’impôt pour l’installation d’un système de recharge de voiture électrique ?

Le Code général des impôts prévoit à son article 200 quater la possibilité de bénéficier d’une aide pour ce type de dépenses, effectuées entre le 1er septembre 2020 et le 31 décembre 2020. Cela est soumis au CITE, ou Crédit d’impôt pour la transition énergétique.

Or, le CITE tend à disparaître au profit de nouvelles mesures et aides mises en place par le Gouvernement. En principe, l’article 200 quater C du Code général des impôts devrait voir le jour et s’appliquer pour l’ensemble des dépenses d’acquisition et d’installation de cette borne de recharge, entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2023. Ce texte est destiné à remplacer l’ancien texte.

Installation d’une borne de recharge de véhicule à domicile : ce qui change en 2021

Une étude nationale menée par Avere-France et Ipsos en décembre 2020 a révélé que 68 % des utilisateurs étaient insatisfaits des bornes de recharge disponibles pour le grand public. Les axes d’amélioration sont nombreux, et portent notamment sur le fonctionnement des bornes de recharge.

A partir du 1er janvier 2021 la situation change pour tous ceux qui souhaitent installer un tel mécanisme chez eux. MaPrimeRénov’, aide versée par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), n’est pas concernée par ce type de dépense puisqu’elle intervient uniquement pour les travaux d’amélioration énergétique dans les logements d’habitation.

Le Gouvernement réfléchit donc à créer un crédit d’impôt spécifique. La loi de finances pour 2021 (il s’agit pour l’instant de l’article 12) devra prévoir ce crédit d’impôt spécifique pour toutes les dépenses effectuées entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2023.

On note quelques modifications au dispositif considéré :

  • les locataires peuvent y avoir accès. Auparavant, seuls les propriétaires pouvaient accéder à cette aide
  • le crédit d’impôt s’étend à l’installation d’une borne de recharge de véhicule électrique dans les résidences secondaires. A hauteur d’une seule résidence au maximum par contribuable
  • la limitation du crédit d’impôt dépend de la composition du foyer : une borne pour une personne célibataire et deux bornes pour un couple imposé fiscalement ensemble. Cela équivaut donc à 600 € au maximum.

A noter cependant que le texte n’a pas fait l’objet d’un vote définitif. Il est donc potentiellement amené à être modifié.

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Avantage fiscal pour l’achat d’une borne électrique : comment en bénéficier ?

Vous souhaitez faire votre demande d’aide pour l’achat et la pose d’une borne électrique pour votre véhicule et vous vous interrogez sur les conditions d’éligibilité ?

Pour bénéficier de cette aide, vous devez faire appel à une entreprise qui fournit et installe entièrement le système de recharge. Vous pouvez aussi faire appel à un sous-traitant pour l’installation de ces équipements.

En tant que contribuable, vous devez conserver tous les justificatifs et fournir la facture qui récapitule les éléments propres aux travaux. Comme leurs montants, les précisions sur le système de charge posé, ses caractéristiques techniques, l’endroit où les travaux ont été réalisés … L’article 12 du projet de loi de finances pour 2021 précise qu’en l’absence d’une telle facture précise, le contribuable ne pourra pas profiter de l’avantage fiscal.

Le crédit d’impôt auquel vous pourrez bénéficier sera-t-il du même montant que l’ancien ?

Nombreux sont ceux à se demander (à juste titre) si l’avantage auquel ils pourront prétendre sera du même montant que celui anciennement prévu. A compter du 1er janvier 2021, le mécanisme en œuvre sera sensiblement le même que pour le CITE antérieur. L’aide vaut pour l’achat et la pose d’une borne de charge pour voiture électrique dans le logement dont le contribuable est soit locataire, propriétaire ou occupant à titre gratuit.

Au maximum, le crédit d’impôt proposé est d’un montant de 300 €, ce qui correspond à 75 % des sommes éligibles. En comparaison, le taux proposé par le CITE était nettement inférieur, puisqu’égal à 30 %. Cependant, le plafond était également de 300 €.

Crédit d’impôt borne de recharge : quelle case devez-vous remplir dans votre déclaration de revenus ?

Vous avez fait installer une borne de recharge pour votre voiture électrique à domicile ? Vous êtes éligible au crédit d’impôt ? Dans ce cas, vous devez indiquer votre dépense à l’administration fiscale pour pouvoir bénéficier de cet avantage. Cela se passe donc normalement, au moment de votre déclaration d’impôt, une fois par an.

En pratique, nous ne connaissons pas encore aujourd’hui le numéro précis de la case à remplir, pour vos dépenses en 2020 déclarées en 2021. Nous savons cependant que pour vos dépenses en 2019 déclarées en 2020 vous deviez remplir la case 7BF intitulée « Système de charge pour véhicules électriques ». Cette case se situe dans la rubrique nommée « Travaux dans l’habitation principale : dépenses pour la transition énergétique ».

A savoir : conservez toujours la facture, qui pourra vous être demandée en cas de vérification par l’administration fiscale

Pouvez-vous cumuler votre crédit d’impôt avec d’autres aides ?

Si vous souhaitez faire installer une borne de recharge à votre domicile, que ce soit dans une maison ou en copropriété, sachez que vous pouvez cumuler le crédit d’impôt avec la subvention Advenir. De quoi s’agit-il concrètement ? Cette subvention concerne les contribuables ayant installé une borne de recharge de leur véhicule électrique dans une copropriété en 2020. Cette aide prend en charge 50 % du montant total de l’installation, dans certaines limites cependant :

  • borne de recharge individuelle : 960 €
  • borne de recharge partagé entre tous les copropriétaires : 1 660 €

De cette manière, si vous cumulez le crédit d’impôt et la prime Advenir, vous pouvez couvrir une grande partie de la pose de votre système de recharge. En notant que la prime Advenir ne vaut que si le matériel est conforme et que le professionnel est labellisé.

 

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Résiliation infra annuelle des contrats de prévoyance santé

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RÉSILIATION INFRA ANNUELLE DES CONTRATS DE PRÉVOYANCE SANTÉ

La libre résiliation des contrats d’assurance santé après un délai d’un an est permise par la loi n°2019-733 du 14 juillet 2019. Cette loi est relative au droit de résiliation sans frais des contrats de complémentaire santé. Baptisée « résiliation infra-annuelle », ce texte est finalement entré en vigueur le 1er décembre 2020. Il a été institué par le décret n°2020-1438 en date du 24 novembre 2020. Excellis Patrimoine vous éclaire sur les contours de la résiliation infra annuelle des contrats de prévoyance santé.

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Résiliation infra annuelle : quels sont les contrats concernés ?

Quels sont les contrats visés par le droit à résiliation infra annuelle depuis le 1er décembre 2020 ? Rappelons tout d’abord que cette faculté concerne les contrats de santé, qu’ils soient souscrits nouvellement ou bien déjà en cours. Le contrat de santé est souscrit auprès :

  • d’une mutuelle
  • d’un organisme spécialisé dans l’assurance
  • ou d’une institution de prévoyance santé.

Ainsi, cette disposition ne concerne que les contrats de santé, excluant par la même occasion les contrats uniques de prévoyance invalidité, décès ou encore incapacité de travail. Tous les contrats de santé sont visés, individuels comme collectifs, obligatoires ou facultatifs.

Qu’en est-il des contrats mixtes, c’est-à-dire des contrats qui proposent à la fois de garantir sur le pan de la santé et qui assurent des garanties décès et invalidité ? Le champ d’application est encore complexe sur ce point. La question sera alors de savoir si le contrat de santé inclue les garanties prévoyance décès et invalidité à titre accessoire ou pas. Si tel est le cas, la résiliation infra-annuelle devrait pouvoir être possible.

Loi sur la résiliation infra-annuelle des contrats de prévoyance santé : grands principes

Voici les grands principes prévus par la loi sur la résiliation infra-annuelle :

  1. possibilité de résilier son contrat d’assurance santé tout le temps et sans frais, passé un an après la première souscription
  2. assouplissement du formalisme de résiliation. Cette dernière prend date un mois après la demande. Le délai court à compter du jour suivant l’envoi du courrier de résiliation
  3. droit de mandater le nouvel assureur pour qu’il se charge des formalités de résiliation
  4. obligation pour la compagnie d’assurance de faire figurer ce droit chaque année dans l’avis d’échéance de cotisation et dans le contrat.

Modalités de mise en œuvre de votre droit de résiliation infra-annuelle

Comment actionner le droit de résiliation infra-annuelle de votre contrat de prévoyance santé ? Le souscripteur assuré a plusieurs possibilités pour notifier la résiliation à sa compagnie d’assurance :

  • par courrier ou un autre support durable
  • via un acte extrajudiciaire
  • par une déclaration chez le représentant de la compagnie ou au siège social de l’assureur
  • par un autre moyen si cela est prévu par le contrat.

L’assureur doit confirmer à l’assuré la bonne réception de la demande de résiliation. Cette confirmation se fait par un acte de résiliation ou un avis de dénonciation, avec mention de la date d’effet de la résiliation.

Contrat collectif de santé et résiliation par l’employeur

Comment cela se passe-t-il concrètement lorsque l’employeur souhaite résilier un contrat obligatoire collectif de santé ? L’employeur doit alors prendre contact avec le nouvel assureur choisi, via un support durable comme un support papier.

L’employeur peut aussi décider d’agir par mail. Dans ce cas, l’email doit comporter la demande de résiliation en pièce-jointe. La demande ne doit jamais être insérée directement dans le corps du mail. Le courrier électronique est à envoyer avec un accusé de lecture électronique. Cela afin de se garantir une preuve en cas de litige avec l’assureur par la suite. La nouvelle compagnie d’assurance se charge de son côté des autres modalités administratives à réaliser auprès de l’assurance antérieure.

Mandater un nouvel assureur pour résilier son ancien contrat : comment procéder ?

Grâce aux nouveautés législatives apparues dernièrement, il est possible de donner mandat à son nouvel assureur santé. Ce dernier se charge de résilier l’ancien contrat. L’intérêt est ici d’éviter une interruption de couverture, qui pourrait causer des difficultés en pratique. En effet, si vous êtes sujet à un problème de santé entre la résiliation de l’ancienne assurance et la souscription effective de la nouvelle, le risque est de ne pas être couvert. Or, les frais médicaux représentent souvent une somme considérable, qu’il est préférable de ne pas sortir intégralement de votre poche.

Le nouvel assureur à qui vous avez donné mandat fait également attention à ce que les deux contrats ne se chevauchent pas entre eux.
Les nouvelles précisions de la loi sont destinées à protéger les adhérents. Ainsi, chaque assureur doit pouvoir proposer à l’adhérent de signer un mandat, ce qui lui permet de se décharger de la résiliation de l’ancien contrat au profit du nouvel assureur. Ce dernier réalise l’ensemble des formalités pour le compte et au nom de l’adhérent. Il est donc tenu pour responsable si la procédure n’a pas été correctement respectée.

Néanmoins, sachez que vous n’êtes pas contraint par la loi de signer ce mandat. L’adhérent peut donc tout à fait décider de réaliser lui-même la résiliation de son ancien contrat de prévoyance santé. Il devra donc se tourner lui-même vers l’assureur cédant.

Droit de l’assuré à être remboursé du solde de sa cotisation

Le décret paru le 24 novembre 2020 vient rappeler certains éléments indispensables dans le cadre de cette nouvelle résiliation infra-annuelle. L’adhérent qui a résilié son contrat a le droit d’être remboursé du montant de la cotisation qu’il n’a pas consommée.

Le remboursement doit se réaliser dans un délai maximal de 30 jours à partir de la date effective de résiliation. Rappelons que cette dernière prend naissance le lendemain du jour de l’envoi de la demande de résiliation par tout support durable ou moyen prévu dans le contrat.

A titre d’exemple, si vous résiliez votre contrat de prévoyance santé le 15 avril, votre organisme doit vous rembourser 2 semaines de cotisation sur le mois d’avril. Notons que la date de réception de la résiliation est présumée être le jour qui suit la date d’envoi. Cette dernière est mentionnée sur le cachet de la poste. Ce cachet fait foi en cas de litige devant la justice. S’il s’agit d’un courrier recommandé par voie électronique, la preuve du dépôt fait foi.

Votre conseiller indépendant en gestion de patrimoine vous éclaire sur les contours de cette résiliation infra-annuelle.

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Comment trouver un bon conseiller en gestion de patrimoine ?

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COMMENT TROUVER UN BON CONSEILLER EN GESTION DE PATRIMOINE ?

Un conseiller en gestion de patrimoine est à votre épargne ce qu’un médecin est à votre santé. Pour gérer au mieux votre patrimoine au quotidien, il est indispensable d’avoir une pleine et entière confiance dans le professionnel que vous choisirez. Ce dernier vous accompagne en effet dans des moments importants de votre vie, notamment dans la concrétisation de vos projets patrimoniaux. Comment faire pour trouver un bon conseiller en gestion de patrimoine et quels critères prendre en considération ? Excellis Patrimoine vous éclaire dans cet article

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Le conseiller en gestion patrimoniale, un expert aux multiples casquettes

Disponible et attentionné, un conseiller en gestion de patrimoine est un expert en ingénierie patrimoniale et en ce sens il a une double casquette. D’une part, il intervient pour recommander les investissements et placements pour ses clients. D’autre part, il accompagne la gestion du patrimoine de ces derniers en les aidant à optimiser fiscalement et juridiquement leurs actifs.

Ainsi, un conseiller en gestion de patrimoine intervient dans de nombreux domaines, notamment pour vous aider à savoir où et comment placer votre argent. Au regard du profil de chaque client, le conseiller en gestion de patrimoine sait adapter ses offres et services. Il propose ainsi les solutions appropriées en utilisant les meilleures stratégies patrimoniales à sa disposition. Il sait parfaitement optimiser vos placements financiers et fiscaux.

Le conseiller en gestion de patrimoine, un partenaire de confiance

Mais comment faire pour trouver le meilleur conseiller patrimonial et quels éléments prendre en compte ? Toute relation de qualité entre ce professionnel et ses clients s’entoure d’une stricte politique de confidentialité. Un bon conseiller patrimonial ne vous inondera pas d’informations mais vous donnera celles qui vous correspondent le mieux puisqu’il connaît vos intérêts. De même, il est tenu à la confidentialité de ce que vous lui dites, ce qui vous permet d’être libre dans votre parole à son égard. Un expert de qualité dans la gestion de votre patrimoine veillera toujours à ce que ses clients comprennent parfaitement bien les raisonnements émis et qu’ils décident en toute liberté et confiance.

Vérifiez les qualifications de votre conseiller

Si vous souhaitez trouver un bon conseiller en gestion de patrimoine qui vous accompagnera tout au long de vos projets, vous ne devez rien laisser au hasard. En effet, une erreur pourrait vous coûter très cher. Assurez-vous donc dans un premier temps des qualifications du professionnel auquel vous souhaitez faire appel.

En effet, les missions de cet expert sont réglementées. Ce dernier doit faire partie d’une association professionnelle agréée par l’AMF (ou Autorité des Marchés Financiers). Cette obligation lui incombe en vertu de son statut de conseiller en investissement financier. De la même façon, vérifiez que ce professionnel fasse bien partie de l’ORIAS. Il s’agit du Registre unique des intermédiaires en finance, banque et assurance. Son nom doit y être obligatoirement mentionné puisqu’un conseiller en gestion de patrimoine est nécessairement courtier en assurance. Cela lui permet de distribuer des produits d’épargne, de retraite et d’assurance-vie.

Enfin, si ce professionnel vous accompagne dans le cadre d’une transaction immobilière, il doit posséder la carte professionnelle d’agent immobilier, la carte T.

Optez de préférence pour un conseiller entièrement indépendant

Ceux qui souhaitent obtenir les meilleures aides en matière de gestion de leur patrimoine savent à quel point il est important de s’entourer des conseils d’un professionnel indépendant. L’un des moyens de savoir si ce professionnel est indépendant est d’analyser son mode de rémunération. Si ce dernier propose aussi ses supports propres et qu’il propose de la gestion de fonds, la question de son impartialité peut effectivement se poser. Il en va de même si ce professionnel est payé par rétrocommissions provenant de sociétés de gestion de patrimoine qui émettent les supports.

Si vous choisissez un professionnel qui ne possède pas toutes les garanties d’impartialité, vous prenez le risque de ne pas bénéficier des meilleurs conseils adaptés à votre profil et à vos projets. Le service obtenu sera alors potentiellement moins performant. Nous vous conseillons donc de choisir un conseiller totalement indépendant, et donc impartial. C’est le cas d’Excellis Patrimoine, cabinet lyonnais indépendant, spécialisé dans l’expertise patrimoniale au service de la performance de vos placements.

Conseiller en gestion de patrimoine : privilégiez la transparence et la réactivité

Un élément important à considérer si vous souhaitez trouver un bon gestionnaire de patrimoine est la transparence des tarifs communiqués. En effet, votre conseiller doit vous communiquer les détails de ses tarifs et de ses prestations. Cela après une analyse approfondie de votre situation particulière (particulier, profession libérale, chef d’entreprise). Méfiez-vous donc des conseillers qui manquent de précision et de professionnalisme. Au besoin, n’hésitez pas à demander à ce professionnel de décomposer ses frais. Cela vous permettra d’avoir une idée précise des éléments de la facturation. Faites également attention à ceux qui ne sont pas réactifs et ne répondent que rarement à vos sollicitations. Les deux maîtres-mots de tout bon gestionnaire de patrimoine sont de toute évidence la transparence et la réactivité.

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