Projet de loi de finances 2020 : hausse du plafond de déblocage de l’épargne retraite

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PROJET DE LOI DE FINANCES 2020 : HAUSSE DU PLAFOND DE DÉBLOCAGE DE L’ÉPARGNE RETRAITE

La loi de finances rectificative pour 2020 adoptée en juillet dernier ouvre la voie à de nombreuses mesures différentes. Ces dernières sont prises au regard de l’impératif actuel face à la crise du Covid-19. Entre autres mesures, la possibilité pour les travailleurs indépendants de débloquer les sommes placées sur leurs contrats Madelin et Plans d’épargne retraite dès 8 000 euros. Zoom avec Excellis Patrimoine sur cette nouvelle mesure et ce qu’elle comporte.

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Déblocage de l’épargne retraite des travailleurs non salariés à partir de 8 000 euros

C’est désormais acté, le Gouvernement a prévu une hausse du plafond de déblocage de l’épargne retraite pour les travailleurs indépendants (travailleurs non salariés). Les sommes concernées sont celles qui sont placées dans des plans d’épargne retraite (PER) et dans les contrats Madelin. Le montant de déblocage est fixé à 8 000 euros, avec pour objectif de permettre au plus grand nombre de faire face à la crise sanitaire du Covid-19.

Les travailleurs concernés par la mesure ont ainsi la possibilité de demander le déblocage des sommes concernées jusqu’au 15 novembre 2020 inclus. Cette somme à retirer est permise de manière exceptionnelle et fait suite à l’adoption à la majorité d’un amendement en commission des finances. A l’origine, le plafond était déblocable à partir de 2 000 euros, ce qui était considéré comme insuffisant.

Maintien du plafond de l’exonération fiscale à 2 000 euros

Si la décision d’élever le plafond de déblocage de l’épargne retraite est suivie d’effet, cela n’implique pas une exonération fiscale du même montant. En effet, le gouvernement a décidé de maintenir le seuil d’exonération fiscale à 2 000 euros, comme cela était prévu à la base dans la loi de finances rectificative. Rappelons que l’argent placé sur un PER ou un contrat Madelin est en principe bloqué jusqu’à l’âge de la retraite en contrepartie d’un atout fiscal à l’entrée prenant la forme de revenus imposables déduits fiscalement.

Échéance de déblocage de l’épargne retraite fixée au 15 novembre 2020

Tous les travailleurs indépendants concernés par cette nouvelle mesure peuvent activer le levier de déblocage des fonds, cela pour renflouer la trésorerie de leurs entreprises en ces temps incertains. Néanmoins, leur marge de manœuvre est réduite dans le temps, avec une échéance relativement courte. La date maximum est fixée au 15 novembre 2020 inclus. Face à ce laps de temps réduit, les députés ont déposé un amendement visant à prolonger la durée de réclamation jusqu’au 31 décembre 2020. Pendant ce délai, les travailleurs non salariés sont en droit de demander à débloquer leurs fonds.

Qui sont les travailleurs indépendants concernés par la mesure ?

Qui sont ceux qui peuvent valablement demander le déblocage de leur épargne retraite en bénéficiant de la nouvelle mesure du projet de loi de finances 2020 ? Les personnes concernées doivent cumulativement remplir les conditions suivantes :

  • être un travailleur indépendant, autrement dit non salarié
  • être titulaire d’un plan épargne retraite individuel issu de la loi Pacte ou bien d’un contrat Madelin ou Madelin agricole
  • avoir souscrit le contrat d’épargne retraite avant le 10 juin 2020.

L’objectif est de relancer l’économie et de permettre aux petites entreprises de faire face à la crise sanitaire du coronavirus. Le Gouvernement a prévu par ailleurs d’autres mesures pour les autres entrepreneurs et entreprises plus larges. Cette mesure s’applique donc uniquement aux travailleurs non salariés qui ont conclu un contrat récent. L’ancienne mesure s’applique à ceux qui ont un contrat d’épargne retraite plus ancien.

Cadre social et fiscal du déblocage de l’épargne retraite

Cette nouvelle mesure s’inscrit dans un cadre social et fiscal particulièrement adapté à la situation. Ce cadre répond à plusieurs éléments à prendre en considération si vous êtes travailleur non salarié et que vous disposez d’un plan d’épargne retraite à débloquer :

  • les sommes débloquées sont exonérées d’impôt sur le revenu à hauteur de 2000 €. Le surplus est soumis à l’impôt sur l’année 2020
  • le rachat est soumis au prélèvement social à hauteur de 17,2 %. Ce montant s’établit sur la part total des produits du rachat

Les députés ont demandé la suppression de l’imposition pour le rachat des 8 000 € de déblocage ainsi que l’annulation des prélèvements sociaux dans ce cadre précis. La suite donnée à cette proposition n’est pas encore rendue publique. Dans l’absolu, la décision qui perdurera sera celle de l’imposition au-delà de 2 000 €.

Impact fiscal du déblocage anticipé en fonction de votre tranche marginale d’imposition

En réalité, l’impact fiscal du déblocage anticipé pour les travailleurs non salariés est bien réel. Ce dernier dépend grandement de la tranche marginale d’imposition particulière de ces derniers. L’impact ne sera pas le même lorsque l’imposition est de 11 %, 30 % ou 41 %. Le montant des prélèvements sociaux est cependant le même, peu importe votre taux marginal d’imposition. En effet, il est de 17,2 % sur les 8 000 € débloqués, soit 344 €.

Impact pour les travailleurs imposés fiscalement à hauteur de 11%

Le travailleur indépendant qui retire 8 000 € de son plan épargne retraite perçoit en réalité 6 996 € nets. Ce montant est obtenu en prenant en compte ces différents montants :

  • 6 000 € soumis à l’impôt sur le revenu, donc 660 € prélevés
  • 2 000 € soumis aux prélèvements sociaux, soit 344 € prélevés

Impact pour les travailleurs imposés fiscalement à hauteur de 30 %

Le travailleur indépendant imposé fiscalement à 30 % et qui décide de débloquer 8 000 € de son épargne retraite ou Madelin perçoit en réalité 5 856 €. Les sommes prélevées sont les suivantes :

  • 1 800 € au titre de l’imposition fiscale des 6 000 € soumis à l’impôt sur le revenu
  • 344 € au titre des prélèvements sociaux.

Impact pour les travailleurs imposés fiscalement à hauteur de 41 %

Si le travailleur indépendant est imposé fiscalement à hauteur de 41 %, il percevra dans ce cas 5 196 €. Ceci dans le cas où il débloque 8 000 € de son compte épargne retraite. Il devra en effet déduire 2 460 € au titre de l’imposition fiscale. Cette dernière repose sur les 6 000 € non déductibles. Sans oublier 344 € pour les prélèvements sociaux.

Est-il intéressant pour vous de débloquer 8 000 € de votre compte épargne retraite ? La question de savoir s’il est intéressant pour le travailleur non salarié de débloquer 8 000 € ou bien de s’astreindre à débloquer moins que cette somme requiert un calcul visant à optimiser la décision prise. L’intervention d’un cabinet spécialisé dans la gestion de patrimoine vous permettra d’obtenir les meilleures réponses à vos questions. En fonction de votre projet, Excellis Patrimoine est disponible pour vous accompagner au mieux et opter pour les meilleures solutions. En bénéficiant de conseils professionnels, vous saurez quelle décision prendre face à cette nouvelle mesure et à l’impact fiscal qu’elle implique.

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Chute de la Bourse et impact sur les épargnants

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CHUTE DE LA BOURSE ET IMPACT SUR LES ÉPARGNANTS

Depuis l’apparition de la crise du Covid-19 en mars dernier, le marché boursier connaît un vent de panique sans précédent. La Bourse vit ainsi une chute historique avec une baisse concomitante du prix du pétrole. Quels sont les risques de la chute des marchés boursiers sur les épargnants ? Faut-il miser sur d’autres placements plus durables pour son épargne ? On vous dit tout dans cet article

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L’AMF tire la sonnette d’alarme après sa présentation de la cartographie des marchés boursiers

Le 2 juillet 2020, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a fait une présentation exhaustive des marchés financiers en 2020 et de leurs risques respectifs. L’Autorité attire le regard sur les dangers d’une instabilité financière générale. Les marchés boursiers sont aujourd’hui très fluctuants et pourraient subir une nouvelle correction très prochainement. Cela est dû en grande partie à la crise du Covid-19 et à la dégradation financière que connaissent de nombreuses entreprises.

Pour l’AMF, tous les secteurs sont aujourd’hui au rouge ou à l’orange. Tous, excepté un seul : le collatéral. Autrement dit, tous les actifs et liquidités remis par le débiteur au crédit pour couvrir les risques liés aux transactions négociées entre les parties. Si la gestion de la relance post-Covid 19 pose toujours des questions, cela est d’autant plus crucial pour les épargnants.

Crise des marchés boursiers, vulnérabilité et risque d’insolvabilité

Nombreuses sont les entreprises à s’être endettées pour faire face à la crise sanitaire sans précédent que nous connaissons. Cependant, puisque leurs revenus ont chuté et qu’elles ont contracté des prêts, ces entreprises font face à un risque important d’insolvabilité. Cela accroît d’autant plus leur vulnérabilité sur le marché financier et boursier. Des vagues de dégradation de notation les guettent au tournant, avec une difficulté généralisée à faire front. A cela s’ajoute l’endettement public, avec un risque accru dans la zone européenne.

Le fait de recourir massivement à la dette, qu’elle soit de marché ou bien bancaire, constitue une vulnérabilité sur le moyen terme. Cela induit une nécessité de faire face à ces enjeux en optant pour des financements basés prioritairement sur des fonds propres. La transition verte est également en marche, avec les défis qu’elle impose

Covid-19 et chute boursière : conséquences concrètes pour les épargnants

C’est bien connu, les épargnants français sont frileux quand il s’agit de prendre des risques avec leur épargne. Ils privilégient généralement les placements qui rapportent peu mais qui sont également peu risqués. Or, les placements peu risqués sont forcément moins soumis aux risques liés à la chute des marchés boursiers. Il est donc possible d’en conclure que les épargnants ne seront en règle générale que peu impactés par ces événements récents.

Quant aux assurances-vie, il nous faut distinguer deux cas. Dans le premier cas, les épargnants ont misé sur un contrat au fonds en euros, auquel cas il n’y aura pas d’impact significatif. Dans le second cas, les épargnants ont choisi un contrat en unités de compte. Les fonds sont donc investis sur des supports financiers, ce qui entraîne un risque important de perte d’argent lorsque les marchés vivent une crise comme celle que nous connaissons.

Pour les épargnants qui possèdent un Plan d’Epargne en Actions (PEA), les conséquences d’une chute des marchés boursiers sont importantes. Mais les épargnants qui investissent dans ce type de placement savent déjà à l’avance que la Bourse est volatile.

Chute de la Bourse : conseils à appliquer pour les épargnants

Vous souhaitez épargner mais vous ne savez pas si le moment est propice ? Voici quelques conseils à appliquer en guise de boussole pour décider au mieux de vos investissements :

  • si vous investissez pour la première fois, ne placez pas votre argent sur des supports à haut risque
  • ne vendez pas certains titres qui vous paraissent avoir perdu de la valeur. Un risque majeur serait de céder à la panique et de le regretter par la suite
  • n’achetez pas des offres qui semblent alléchantes à prime abord. De même, certaines valeurs comme le diamant ou l’or peuvent apparaître comme très intéressantes mais sont susceptibles de vous faire perdre des sommes importantes. Pour l’instant, nous vous conseillons de ne pas vous lancer dans ce type de placement
  • certaines valeurs conservent aujourd’hui leur positionnement avantageux. C’est le cas de l’énergie (notamment l’énergie verte), le développement durable et l’agroalimentaire
  • ne vous tournez pas vers les entreprises qui sont en phase de nationalisation, à l’instar de Renault et d’Air France KLM
  • ne chamboulez pas totalement votre portefeuille d’actions et jouez la carte de l’attente. Surveillez de près les entreprises qui garantissent une distribution sécurisée de leurs dividendes aux actionnaires.

Fonds ISR et développement durable : des placements de plus en plus privilégiés

Face à ces événements qui ont un impact notable sur les marchés financiers, nombreux sont les épargnants français à se tourner vers d’autres alternatives. Il s’agit notamment des fonds ISR (ou fonds investissement socialement responsable). De quoi investir son argent tout en faisant du bien à la planète. Investir dans un fonds ISR et solidaire ou un fonds comportant le label Greenfin est une solution pour contribuer à la finance durable tout en plaçant son épargne sans prendre de gros risques. Aujourd’hui, on constate que les salariés sont très intéressés par ce type de placement pour placer leur épargne salariale.

Tous les placements bénéficiant du label Greenfin sont une garantie pour les fonds d’investissement dans une démarche de transition énergétique et écologique. Le label exclue de son champ toutes les entreprises qui œuvrent dans les secteurs des énergies fossiles et nucléaires. Vous pouvez également opter pour certains produits de placement d’épargne solidaire. Ces derniers possèdent bien souvent le label Finansol qui récompense les produits possédant une utilité sociale élevée. On recense aujourd’hui 161 produits Finansol, ce qui représente plus de 10 milliards d’euros en termes d’encours. Ce type de produits connaît une hausse significative de la demande de la part des épargnants. Sur 10 ans, les encours pour ces produits ont augmenté chaque année de 23 % en moyenne.

Cabinet de conseil en gestion de patrimoine à Lyon, Excellis Patrimoine se tient à votre disposition pour vous accompagner pas à pas dans votre projet de placement d’épargne.

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Loi immobilière Scellier : faut-il vendre ou proroger la location ?

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LOI IMMOBILIÈRE SCELLIER : FAUT-IL VENDRE OU PROROGER LA LOCATION ?

Le dispositif Scellier a été mis en place par l’article 31 de la loi de finances rectificative pour 2008. Son objectif est principalement de soutenir l’investissement locatif privé. Ce dispositif a pris fin le 31 décembre 2012 et a été remplacé par le dispositif de la loi Duflot. Cette dernière loi a elle-même pris fin le 31 décembre 2014, remplacée ensuite par la loi Pinel. La défiscalisation permise par la loi Scellier prend la forme d’un achat immobilier dans le neuf. La réduction d’impôt possible dépend du type de dispositif Scellier et de la catégorie de logement. La condition à cette réduction est la location nue du logement. Est-il préférable de vendre ou de proroger la location dans le cadre de la loi immobilière Scellier ? Réponse dans cet article.

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Rappel des contours de la loi immobilière Scellier

La loi Scellier obéit à des contours précis. La réduction d’impôt concerne uniquement les logements à usage exclusif d’habitation achetés entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2012 et plus particulièrement :

  • un logement acheté sur plan (vente en l’état futur d’achèvement) ou neuf
  • un logement construit neuf
  • un local professionnel transformé par la suite en bien à usage d’habitation
  • un ancien logement rénové à compter du 1er janvier 2011.

Dans tous les cas, pour bénéficier de la loi Scellier, vous devez avoir un logement conforme aux normes énergétiques et thermiques en vigueur entre 2009 et 2012 (norme BBC RT2012 ). Tenez-vous au courant de l’évolution de ces normes puisque ces dernières font souvent l’objet de changements.

En outre, le propriétaire qui désire profiter de la réduction fiscale au titre de la loi Scellier doit louer son logement pendant une durée minimum de 9 ans. Si vous revendez votre bien immobilier pendant les 9 ans de mise en location, tous les avantages fiscaux sont définitivement perdus. L’engagement doit donc être total, hormis en cas de licenciement, invalidité ou vente consécutive à un décès.

Une fois que le délai minimum de 9 ans est passé, vous pouvez revendre le logement. Sachez toutefois que toute année supplémentaire de mise en location vous fait bénéficier d’une réduction complémentaire de 1.66% à 2 % selon les cas. A savoir que la Cour administrative d’appel de Versailles a décidé d’étendre la réduction de la loi Scellier ainsi que toutes les autres réductions (comme Pinel et Girardin) aux non-résidents français. En effet, pour l’instant, la loi Scellier n’est pas ouverte aux non-résidents qui investissent.

Loi Scellier et régime de défiscalisation : avantages et inconvénients

Nombreuses sont les personnes à se demander s’il est intéressant d’opter pour le dispositif de la loi Scellier. Son principal avantage est de garantir une réduction des impôts. La personne qui investit dans l’immobilier neuf réduit donc le montant de ses impôts. Ce montant se calcule sur le prix de revient du bien neuf. Quel est le pourcentage de réduction auquel vous pouvez prétendre ? Tout dépend du type de logement acheté.

Avantages fiscaux en Loi Scellier classique

Voici les avantages fiscaux en ce qui concerne la loi Scellier classique :

  • un bâtiment basse consommation énergétique : 22 %, à la condition que votre consommation annuelle d’énergie soit égale ou inférieure à 50kW par m²
  • un bâtiment qui n’est pas à basse consommation énergétique : 13 %, sur une période minimale de 9 ans de mise en location. Le bien neuf doit coûter 300 000 euros au maximum, il s’agit là d’un plafond.

Avantages fiscaux en Loi Scellier intermédiaire ou social

Il en va différemment pour la loi Scellier social (ou Scellier intermédiaire). En effet, la réduction fiscale est plus intéressante dans ce cas mais l’avantage fiscal porte sur une durée de 15 ans et non plus de 9 ans :

  • un bâtiment qui n’est pas à basse consommation énergétique : 23 %
  • un bâtiment qui est basse consommation énergétique : 32

Inconvénients principaux du dispositif Scellier

Pénalités de retard

Le principal inconvénient au dispositif Scellier réside dans l’application de pénalités en cas de revente du bien immobilier avant la fin des 9 ans. Si tel est le cas, le propriétaire devra restituer intégralement la réduction d’impôt perçue dès la première année. En ce qui concerne la loi Scellier intermédiaire (social), on considère que chaque période de 3 ans de mise en location après la durée initiale de 9 ans permet de bénéficier d’un avantage fiscal plus intéressant. Cet avantage supplémentaire est de 5 % ou 6 % par période de 3 ans en fonction de la date d’acte et selon que le bâtiment soit basse consommation ou non.

Pour autant, si le propriétaire souhaite revendre son bien sous le régime Scellier social, il devra rembourser par période de 3 ans. Est-il plus intéressant de revendre habité ou vide ? Vous pouvez vendre votre logement habité, mais vous vous exposez à une baisse significative du prix de vente.

Plafonnement des niches fiscales

En outre, sachez que le plafonnement global des niches fiscales en 2020 est de 10 000 €. Cette niche fiscale signifie concrètement que vous ne pouvez pas excéder 10 000 € au titre des avantages fiscaux, hormis si vous investissez dans les DOM TOM. Dans ce cas précis, la niche fiscale passe à un montant de 18 000 €.

Avec la loi Scellier vous bénéficiez du plafonnement de l’époque ( de 2010 à 2012 ).

Concrètement votre réduction Scellier acquise en 2010 peut être supérieure à 10000 € en 2020. Pour rappel :

  • Plafonnement des niches fiscales 2009 : 25000 € + 10% du revenu imposable,
  • Niches fiscales, plafond en 2010 : 20000 € + 8% du revenu imposable
  • Plafonnement  des niches fiscales  2011 : 18000 € + 6% du revenu imposable
  • Niches fiscales, plafond en 2012 : 18000 € + 4% du revenu imposable
  • Plafonnement  des niches fiscales  depuis 2013 : 10000 € + 8000 € pour les investissements Dom-TOM et SOFICA
  • Plafonnement  des niches fiscales  depuis 2018 :  10000 € + 8000 € pour les investissements Dom-TOM et SOFICA et les investissements dans le capital des PME.

Deuxième avantage en cas de prolongation de votre location : sachez que si vous dépassez le plafonnement, la réduction de la loi scellier est reportable pendant 6 ans et n’est donc pas perdue. Contrairement à la réduction de loi Duflot ou la réduction fiscale de loi Pinel qui est perdue si vous dépassez le plafonnement ou si vous n’avez pas assez d’impôt à payer. Si vous êtes parti à l’étranger après votre investissement cette réduction est utilisable à votre retour (nous consulter).

Dispositifs Scellier classique et social : plafonds de loyers et de ressources

Les plafonds de loyers et de ressources varient selon que vous optiez pour le dispositif Scellier classique ou social et en fonction de la zone géographique où se situe le bien immobilier neuf mis en location. Voici les plafonds applicables aux baux signés pour la première fois ou bien renouvelés en 2020, avec des logements acquis à compter du 1er janvier 2011. Rappelons que Paris se situe en zone A bis.

Plafonds en loi Scellier classique

Voici les plafonds de loyers à appliquer pour un renouvellement de bail en 2020: ( pour les investissements Scellier réalisés entre 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2010 )
 
  1. Zone A : 23.95 €/m²
  2. B1 : 16,65 €/m²
  3. Zone B2 : 13.62 €/m²
 

Voici les plafonds de loyers à appliquer pour un renouvellement de bail en 2020: ( pour les investissements Scellier réalisés après le 1er janvier 2011 )

  1. Zone A bis : 23,81 €/m²
  2. A : 17,66 €/m²
  3. Zone B1 : 14,24 €/m²
  4. B2 : 11,62 €/m²
  5. Zone C : 8,09 €/m²

Quelle est la situation géographique de votre logement ? Vous avez un doute ? Pour le savoir, n’hésitez pas à consulter l’outil officiel mis en ligne par le Service public.

En outre, la loi Scellier classique n’impose aucun plafond de ressources, contrairement à sa version intermédiaire ou social.

Plafonds en loi Scellier intermédiaire

En ce qui concerne la loi Scellier social, les plafonds applicables sont différents :

  1. A bis : 19,05 €/m²
  2. A : 14,13 €/m²
  3. B1 : 11,39 €/m²
  4. B2 : 9,30 €/m²
  5. C : 6,47 €/m²

Concernant les plafonds de ressources, tout dépend de la composition du foyer et du lieu géographique. Par exemple, pour une personne seule, le plafond sera de 48 699 € par année en zones A bis et A, 36 175 € en zone B1, 33 160 € en zone B2 et 32 935 € en zone C. Pour un couple, ce plafond est porté à 72 782 € en zones A et A bis.

Loi Scellier classique ou social : que choisir ?

Qu’est-il préférable de choisir entre la loi Scellier classique ou intermédiaire ? En réalité, le choix dépend du montant total des loyers perçus, dans le cadre du marché de l’immobilier locatif. Avant d’investir dans l’une ou l’autre des options, il est nécessaire de réaliser une étude approfondie du marché locatif local. L’accompagnement par un gestionnaire de patrimoine privé est fortement recommandé pour parvenir à des résultats qualitatifs.

On peut considérer que le dispositif offert par la loi Scellier social sera plus intéressant si les loyers pratiqués sur le marché sont inférieurs au plafond du loyer. En effet, dans ce type de situation, le contribuable aura un déficit foncier plus important. Sa réduction d’impôt sera alors plus avantageuse pour lui qu’en Scellier classique. Au contraire, si les loyers pratiqués sur le marché du lieu où se situe le logement excèdent le plafond des loyers, le dispositif Scellier classique sera plus intéressant. Ce dernier proposera à l’investisseur un avantage locatif plus élevé. Tout en lui évitant les contraintes de plafonds de ressources du locataire.

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Sortie de crise : comment investir votre livret A ?

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SORTIE DE CRISE : COMMENT INVESTIR VOTRE LIVRET A ?

Avec la crise sanitaire du Covid-19 (Coronavirus), les ménages se sont massivement tournés vers les produits d’épargne. C’est notamment le cas du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire qui réunissent à eux deux une collecte de plus de 7 milliards d’euros en avril 2020. Comment investir votre livret A au sortir de cette crise sans précédent ? Voici quelques conseils pour vous guider au mieux.

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Livret A : un niveau record de collecte

Les ménages français ont placé une grande partie de leurs économies sur un livret A. Ce dernier est un produit d’épargne qui rapporte peu (0,5 % depuis le 1er février 2020) mais qui est fiable et exonéré d’impôt sur le revenu. Pour le mois d’avril 2020, on estime ainsi que la collecte pour le Livret A s’élève à plus de 5 milliards d’euros, selon les données fournies par la Caisse des dépôts. Cela est concrètement dû à la baisse de la consommation des ménages, directement liée aux mesures de confinement. Ces derniers ont donc moins consommé, et plus épargné.

A titre de comparatif, la collecte pour la même période s’élevait à moins de 2 milliards en 2019. En période de crise, le livret A figure donc parmi les placements refuges. Mais à la sortie de la crise, comment investir l’argent de votre livret A ? Plusieurs études menées dans la phase du déconfinement ont mis en évidence une réalité pour de nombreux français. Ces derniers sont tentés par des placements financiers, dans l’immobilier notamment. Ils souhaitent également continuer à épargner, ces derniers faisant état d’une certaine peur du futur.

Investir l’argent du livret A dans une SCPI : bonne ou mauvaise idée ?

La SCPI (ou Société Civile de Placement Immobilier) permet d’investir son argent dans de l’immobilier locatif. L’intérêt de ce type de placement est d’associer un rendement intéressant avec le souhait de préparer l’avenir. Par ce biais, l’épargnant déplace facilement l’argent placé sur un Livret A vers un secteur qui évolue rapidement. Avec la SCPI, l’immobilier s’associe au progrès.

Concrètement, l’épargnant qui investit dans une SCPI devient l’associé d’une entreprise qui détient des immeubles, loués à des sociétés. Grâce à son placement, il perçoit des revenus locatifs régulièrement. Le rendement est plus élevé que pour un produit d’épargne classique comme le Livret A par exemple.

La SCPI a également d’autres avantages :

  • éviter les difficultés liées à l’immobilier traditionnel, notamment en ce qui concerne les crédits immobiliers et les sommes conséquentes nécessaires à ce type d’investissement
  • pas besoin de réaliser des travaux de remise en état
  • nul besoin de prospecter pour trouver des locataires
  • facilité de gestion. Une SCPI se gère directement par la société de gestion. L’investisseur ne se charge pas de l’intendance, hormis en ce qui concerne le réinvestissement des dividendes perçus.

En 2019, le rendement moyen des SCPI était de 4 %. Ceux qui souhaitent placer l’argent de leur livret A dans un autre produit bancaire comme une assurance-vie s’apercevront rapidement de l’intérêt de la SCPI en matière de rendement. Nous vous conseillons de diversifier vos placements au sortir de la crise, pour ne pas placer tous vos œufs dans le même panier.

Marché boursier après crise : est-il intéressant d’investir ?

Sur les derniers mois, nombreux sont ceux à s’être tournés vers le marché boursier pour réinvestir leur épargne. Si ces derniers sont pour beaucoup débutants dans ce domaine, la question se pose de savoir s’il est intéressant d’investir aujourd’hui. De manière générale, il est intéressant d’investir quand les prix des actifs sont au plus bas. Si l’on compare leurs taux par rapport au début de l’année 2020, il est évident que l’évolution des cours est favorable aux investisseurs. Cependant, rien ne permet d’assurer qu’il en sera de même dans 1 semaine par exemple. Et au sortir d’une crise, il y a fort à parier que les marchés tendront à repartir à la hausse, d’où une potentielle perte financière à prendre en compte.

Puisqu’il est impossible de garantir les cours de la Bourse, nous vous conseillons de ne pas investir toute votre épargne. Les liquidités engagées doivent être spécialement dédiées à ce type d’investissement. La perte de ces dernières ne doit en aucun cas venir obérer gravement vos finances. De même, un tel investissement se regarde sur le moyen et long terme. Chercher à spéculer sur une courte durée est dangereux.

Investir son livret A dans l’immobilier de commerces et de bureaux

A côté de l’immobilier résidentiel classique, on trouve l’immobilier de murs de commerces et de bureaux. Après la crise sanitaire du Covid-19, cette voie s’avère être rentable pour de nombreux investisseurs. Acheter des bureaux ou des murs de commerces peut rapporter des loyers importants. Le locataire, qui est un professionnel, conserve généralement le local pendant de nombreuses années, ce qui évite un turn-over important. En outre, les procédures d’expulsion sont rapides dans le cas d’un impayé, en comparaison avec les procédures liées à l’immobilier résidentiel.

Toutes les personnes qui recherchent une stabilité sur le long terme sont donc susceptibles de s’intéresser aux biens tertiaires. Néanmoins, sachez qu’il vous sera quasiment impossible de déloger un locataire déjà en place au moment de l’achat du commerce. En tant qu’investisseur, vous devez en effet respecter le contrat en cours avec le locataire et vous ne pourrez pas en modifier les termes. Cela signifie également que si le locataire cède son droit au bail à un nouveau venu, vous n’aurez pas votre mot à dire et devrez respecter le bail jusqu’à son terme, d’une durée de 9 ans en règle générale.

En partant de ces différents éléments, investir dans le centre-ville (y compris dans des villes moyennes) est une garantie de rendement. Ce dernier peut atteindre jusqu’à 7 %, avec une vacance locative limitée. Misez plutôt sur une boutique qui fait l’angle d’une rue, cette dernière étant plus attractive pour le futur locataire puisque plus facilement visible. Il en va de même des boutiques disposant d’une large vitrine. Le commerce doit se situer dans une zone facile d’accès en voiture.

Une autre alternative consiste à investir dans un petit bureau, à louer à un professionnel libéral dans le cadre de l’exercice de son activité. La rentabilité peut ici atteindre jusqu’à 9 %. Le bail professionnel dure généralement 6 ans, sans aucun droit à renouvellement (ce qui diffère du bail commercial). La revalorisation des loyers se fait annuellement, sur la base des données de l’Insee. Néanmoins, la vacance locative risque d’être supérieure à celle des commerces.

Vous souhaitez avoir des conseils complémentaires en fonction de votre situation ? N’hésitez pas à contacter l’équipe d’Excellis Patrimoine.

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Comment investir dans l’immobilier tout en payant moins d’impôts ?

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COMMENT INVESTIR DANS L’IMMOBILIER TOUT EN PAYANT MOINS D’IMPÔTS ?

Comment faire pour défiscaliser en choisissant d’investir dans l’immobilier ? Pour défiscaliser une partie de vos revenus et ainsi réduire votre impôt, vous pouvez opter pour un des différents dispositifs proposés par le gouvernement. Ces derniers permettent à de nombreux contribuables de réduire leur impôt sur le revenu grâce au secteur du logement. Explications dans cet article avec Excellis Patrimoine.

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Défiscaliser grâce à l’immobilier : règles à respecter

On dénombre plusieurs lois permettant de défiscaliser grâce à l’immobilier. Chaque dispositif possède ses propres avantages et des conditions d’éligibilité propres. A l’exception des dispositifs Malraux, Monuments Historiques et Pinel qui ne sont soumis à aucune condition de plafonnement.

Comment faire pour choisir le dispositif qui vous permettra de défiscaliser en répondant à vos propres attentes et en réduisant au maximum vos impôts ? Faites le bon choix en suivant quelques règles :

  1. l’investissement doit rapporter plusieurs bénéfices différents, et notamment un gain d’impôt sur le revenu. Cependant, ce gain ne doit pas constituer le seul élément de votre investissement, bien que l’année 2020 soit marquée par une hausse des avantages fiscaux
  2. si vous investissez dans un bien immobilier en vue de défiscaliser une partie de votre impôt, vous devez vous engager à le mettre en location, pendant une période plus ou moins longue
  3. vérifier l’état du marché au préalable et choisir l’emplacement adapté. Le rapport entre l’offre et la demande doit permettre de mettre le bien immobilier en location tout au long de l’année
  4. respecter la réglementation en vigueur. Des règles strictes encadrent les dispositifs de défiscalisation. Les contribuables intéressés par la réduction de l’impôt doivent obligatoirement respecter ces règles. Ces dernières sont nombreuses et évolutives et dépendent de chaque produit de défiscalisation immobilière. Il convient donc de s’intéresser au préalable à ces éléments, comme l’existence d’un décret, des règles de modification des loyers, les zones éligibles selon le plafonnement des niches fiscales et les plafonds de revenus des locataires
  5. analyser les prix pratiqués en fonction des quartiers. Vérifier également sur place les différentes contraintes en matière de marché locatif. L’offre est-elle supérieure à la demande locative ? Si tel est le cas, cela n’est pas un signe encourageant. En effet, plus la concurrence sera importante et la demande faible et moins il sera facile de trouver des locataires
  6. participer à la vie de la copropriété

Défiscaliser grâce à l’immobilier : principaux dispositifs

Il existe plusieurs types de dispositifs de défiscalisation permettant de réduire votre impôt grâce à l’immobilier.

Loi Pinel : déduisez jusqu’à 21 % de votre investissement locatif

La loi Pinel est une loi qui est destinée à encourager l’investissement dans l’immobilier neuf. Nombreux sont les ménages concernés par cette possibilité de défiscaliser leur impôt. En contrepartie d’une réduction fiscale plus ou moins élevée, le contribuable s’engage à mettre le logement en location sur une durée minimale de 6, 9 ou 12 ans. Ce dernier récupère un certain pourcentage sur le prix de revient du bien, qui est fonction de la durée de mise en location. Elle est de 12 % pour une location sur 6 ans, 18 % pour une location sur 9 ans et 21 % sur 12 ans.

Comme pour tout dispositif de défiscalisation, certaines conditions doivent obligatoirement être respectées. L’investissement immobilier ne peut pas excéder 300 000 € au total et le logement doit se situer dans une zone géographique déterminée. De même, la loi Pinel est soumise à des conditions de loyers et des plafonds concernant les ressources des locataires. Il est conseillé aux contribuables intéressés par cette réduction d’acheter un bien immobilier situé dans une zone géographique où la demande locative est importante. En la matière, les grandes villes sont en première ligne et offrent une excellente sécurité locative.

Investir en résidence meublée grâce au dispositif Censi-Bouvard

Les contribuables intéressés par un investissement dans une résidence meublée peuvent choisir le dispositif Censi-Bouvard. Ce mécanisme permet au contribuable de bénéficier d’une économie d’impôt, au même titre que la loi Pinel. Cette économie s’élève à 11 % de la valeur totale du bien, répartie sur 9 ans. La contrepartie à cet avantage fiscal est l’achat d’un bien immobilier neuf. Le contribuable s’engage à le mettre en location pendant une durée minimale de 9 années consécutives.

Le logement mis en location doit obligatoirement être meublé. Cela distingue le dispositif Bouvard de la loi Pinel qui offre la possibilité de louer son logement vide. De même, le bien immobilier doit se situer dans un immeuble éligible au dispositif. Autrement dit : une résidence pour seniors, de tourisme, pour étudiants ou un EHPAD. Le contrat de bail qui lie le locataire à l’investisseur est un contrat de bail commercial conclu pour une durée totale de 9 à 12 ans.

Les contribuables particulièrement concernés par ce dispositif sont ceux qui souhaitent réduire leur base fiscale imposable sans avoir les désavantages d’une gestion locative. En effet, ce type de bien n’est pas soumis aux règles de l’immobilier classique et la gestion est entièrement déléguée.

Investir dans un bien ancien à réhabiliter grâce à la loi Malraux

La loi Malraux s’adresse aux contribuables qui souhaitent acheter un bien immobilier dans un bâtiment ancien. Ces derniers acceptent de réaliser des travaux de réhabilitation. Le bâtiment doit être situé sur un site considéré comme remarquable d’un point de vue patrimonial. Ce site doit bénéficier d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur. Il peut également être régi par un plan tendant à la valorisation du patrimoine français.

L’objectif affiché par le gouvernement est ainsi de pousser les ménages à investir dans des biens anciens à rénover. Par ce biais, les ménages récupèrent une partie du montant des travaux en réduisant leur impôt. Cet avantage fiscal est soumis à une limite de dépenses de 100 000 € par année et sur une durée maximale de 4 ans. Par exemple, un appartement acheté en loi Malraux avec une enveloppe de travaux de 200 000 € sur 2 ans engendrera une économie de 30 000 € chaque année de travaux (30 % de 100 000 € par an).

En contrepartie de cet avantage fiscal, le contribuable s’engage à louer son logement pendant 9 ans. Contrairement au dispositif Pinel, la loi Malraux n’est soumise à aucun plafonnement de loyer ou de ressources des locataires. En outre, sachez que les économies fiscales faites en 2020 grâce à un investissement Malraux ne sont pas soumises au plafonnement des niches fiscales.

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Tout savoir sur l’intéressement des entreprises de moins de 250 salariés

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TOUT SAVOIR SUR L’INTÉRESSEMENT DES ENTREPRISES DE MOINS DE 250 SALARIÉS

L’intéressement est une prime versée aux salariés en fonction des résultats réalisés par la société. L’objectif de ce complément de salaire est d’inciter les employés à se dépasser au quotidien et à les motiver, tout en les impliquant davantage dans l’entreprise. Dans les entreprises de moins de 250 salariés, les chefs d’entreprise ne payent pas de charge au titre du versement de ces primes. Contours de l’intéressement des entreprises comportant moins de 250 salariés

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Intéressement : de quoi s’agit-il ?

Qu’est-ce que le dispositif d’intéressement dans l’entreprise ? Il s’agit d’un dispositif qui prend naissance dans un accord trouvé entre différents partenaires sociaux. L’intérêt est de permettre aux entreprises qui le désirent d’associer leurs salariés aux résultats et performances financières réalisées par la société.

Ainsi, l’intéressement bénéficie aux employés mais pas seulement. En effet, dans toutes les entreprises comportant moins de 250 salariés, l’intéressement bénéficie aussi aux chefs d’entreprises et à leurs conjoints. Cet avantage peut aussi bénéficier à certains mandataires sociaux, sous certaines conditions.

Depuis le 1er janvier 2019 et l’instauration de la loi Pacte, le Gouvernement a permis aux chefs d’entreprises comportant moins de 250 salariés de ne pas payer de charge sur les primes versées. Cette décision fait suite à la suppression du forfait social. Ainsi, les employeurs peuvent aujourd’hui verser des primes à leurs salariés au titre de l’intéressement sans avoir à subir de charges.
Toutes les entreprises de moins de 250 salariés sont concernées, quel que soit le domaine d’activité et quelle que soit la forme juridique. L’intéressement reste facultatif et ne saurait être imposé par la loi.

Durée de l’accord d’intéressement

Un accord d’intéressement a une durée d’existence fixée à 3 ans au total, avec possibilité de reconduction tacite pour 3 ans. La reconduction tacite doit cependant être prévue par l’accord ou bien être négociée par la suite.

Un accord d’intéressement peut parfaitement être renégocié par certaines personnes habilitées. C’est le cas si certaines mentions de l’accord n’entraînent pas l’adhésion totale de tous. Dans ce cas, une renégociation est envisageable. Outre l’employeur, il s’agit des personnes suivantes :

  • le comité d’entreprise
  • le comité social et économique dans les entreprises comportant 11 salariés au minimum
  • les syndicats représentatifs du personnel, en la personne de leurs représentants
  • les 2/3 des salariés.

Outre la possibilité de renégocier l’accord, il est tout à fait possible d’apporter des modifications. Ces dernières sont exposées dans un avenant annexé à l’accord d’intéressement initial. Les modifications de l’accord sont décidées en suivant les mêmes conditions et modalités que pour l’accord de base. Le nouvel accord est à déposer à la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).

Caractère facultatif de l’intéressement des salariés dans les entreprises comportant moins de 50 salariés

La prime d’intéressement se distingue de la participation des employés de différentes manières. Notamment par son caractère facultatif concernant les entreprises de moins de 50 salariés. Deux situations se distinguent :

  • si l’entreprise comporte au moins un délégué syndical et s’il n’est pas possible d’appliquer un accord d’épargne salariale, l’accord d’intéressement est abordé au jour de la négociation annuelle
  • si l’entreprise ne comporte aucun délégué syndical et si aucun accord de participation ou d’intéressement n’est appliqué, l’employeur est tenu à certaines obligations. Il doit proposer une fois tous les 3 ans l’examen de nouvelles conditions permettant de mettre en place un des deux dispositifs. L’employeur peut aussi décider de verser une prime d’intéressement sans verser de participation. Cela vaut pour les entreprises comportant moins de 50 salariés, au sein desquelles l’accord de participation n’est pas obligatoire.

Plusieurs modes de répartition possibles

Dans ce type d’entreprises, le choix peut être fait entre plusieurs modes de répartition. Le choix est acté par le biais d’un accord collectif conclu entre les salariés et l’employeur.

  • une répartition uniforme. Autrement dit tous les salariés reçoivent le même montant. Ce choix est pratique puisque simple à mettre en œuvre et ne nécessite pas de calculs complexes. Le montant total à distribuer est divisé par le nombre de salariés dans l’entreprise. Puis le montant est versé à chacun en guise de complément de salaire
  • une répartition en proportion du salaire. Plus le salarié perçoit un salaire élevé et plus la prime d’intéressement sera conséquente. Cela nécessite de prendre en compte les salaires de tous les employés
  • une répartition en proportion de la durée d’ancienneté du salarié ou bien de la durée de présence dans l’année. Le choix peut donc se porter soit sur le nombre d’années d’ancienneté du salarié soit sur sa présence effective dans l’entreprise. Dans ce dernier cas, un salarié ayant pris peu de congés bénéficiera d’une prime d’intéressement plus élevée. Seul est pris en compte le temps d’absence du salarié, en dehors des congés pour maladie professionnelle, accident de travail et congé de maternité. Les absences causées par ces motifs sont considérées comme du temps de présence dans l’entreprise. Elles sont donc intégrées dans le calcul de la prime d’intéressement

Il est tout à fait possible pour l’employeur d’opter pour une combinaison de plusieurs éléments de répartition. Les salariés sont ensuite libres de percevoir directement leurs primes d’intéressement. Ils peuvent aussi décider d’utiliser cette somme pour l’épargner dans un plan d’épargne entreprise ou dans un PERCO (Plan d’épargne pour la retraite collectif) par exemple.

Intéressement et régime fiscal applicable dans les entreprises de moins de 250 salariés

Dans toutes les entreprises composées de moins de 250 salariés, le régime fiscal qui s’applique concerne tant l’employeur que ses employés. En effet, les deux parties bénéficient des avantages de l’intéressement. Plusieurs situations apparaissent alors :

  • le régime social applicable à votre entreprise vous exonère des charges patronales et des charges liées au versement de la prime. Cela est dû à un forfait social à 0 %.
  • le régime fiscal vous permet de déduire l’intéressement du bénéfice imposable de l’entreprise tout en étant exonéré de taxes (sur les salaires notamment).
  • du côté des salariés, ces derniers sont exonérés du paiement de cotisations sociales
  • l’intéressement sur la prime perçue est imposable au titre de l’impôt sur le revenu
  • pour les primes d’intéressement épargnées, le salarié est exonéré de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu. Il bénéficie également d’une exonération d’impôt sur la plus-value.

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Pourquoi le taux du livret A baisse-t-il en 2020 ?

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POURQUOI LE TAUX DU LIVRET A BAISSE-T-IL EN 2020 ?

Depuis le 1er février 2020, le taux du livret A est tombé à 0,5 % (tandis qu’il était à 0,75 % auparavant). On estime à 55 millions le nombre de personnes détentrices d’un livret A, placement préféré des français. Ce produit d’épargne, proposant une faible rémunération, atteint sa plus forte baisse, allant jusqu’en dessous du niveau d’inflation. Quelles sont les raisons qui expliquent la baisse du livret A et quelles sont les répercussions pour les épargnants ? Eclairage dans cet article avec Excellis.

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Livret A : un taux de 0,5 % au 1er février 2020

Après avoir été fixé à un taux de 0,75 % et gelé depuis août 2015, le livret A tombe désormais à un taux de 0,5 % à compter du 1er février 2020. Cette nouvelle formule concerne 55 millions de livrets et aura des répercussions financières à prendre en compte. Une telle baisse pourrait entraîner chez les épargnants une volonté de diversifier davantage leur épargne.

Rappelons que le taux du livret est déterminé par le Gouvernement sur recommandation préalable de la Banque de France. Cette dernière réalise un calcul tenant compte du niveau de l’inflation ainsi que des taux d’intérêts (actuellement très bas). Bercy a d’ailleurs précisé que si la formule de calcul mathématique avait été strictement appliquée, le taux du livret A serait tombé à 0,23 %.

Aujourd’hui, la nouvelle formule de calcul choisie n’offre plus la garantie pour les épargnants d’obtenir une rémunération supérieure à l’inflation comme c’était le cas auparavant. Ainsi, à compter du 1er février 2020, ce produit d’épargne propose un rendement correspondant à la moyenne du taux d’inflation sur les six derniers mois pondérée par les taux interbancaires à court terme, le tout arrondi au dixième de point le plus proche.

Le gouvernement a tout de même apporté la garantie d’une rémunération plancher de 0,5 % pour le Livret A, garantissant ainsi un rendement fixe qui ne pourra en principe pas être inférieur à ce taux, bien qu’aujourd’hui en-dessous de l’inflation.

Les raisons qui expliquent une telle baisse

Quelles sont les raisons qui expliquent que la rémunération du livret A baisse ? Il est à noter dans un premier temps que le livret A est un placement qui permet le financement des logements sociaux. Le fait d’avoir abaissé la rémunération de ce livret pourrait donc tout d’abord s’expliquer par le besoin impérieux de construire de nouveaux logements. L’objectif d’une telle baisse serait de récupérer de l’argent destiné à construire 17 000 nouveaux logements sociaux et d’en rénover environ 50 000 chaque année. Une baisse du livret A de 0,25 % permettrait également de financer d’autres secteurs, comme ceux propres à la rénovation thermique, la rénovation des écoles, des hôpitaux et des crèches, sans oublier le financement de la transition écologique.

Bercy a néanmoins rapidement ajouté que ce taux était un niveau plancher en-dessous duquel le Gouvernement se refusait de descendre. Il en va de même pour d’autres livrets comme le livret de développement durable. Si certains y voient la mort programmée du livret A et des autres livrets, le Gouvernement affirme qu’il s’agit là d’un objectif de financement des logements sociaux plus important à partir de cette année.

La construction de nouveaux logements est-elle la seule explication à cette baisse ? En réalité, le Gouvernement affiche ici son ambition de pousser les français à diversifier davantage leur épargne, notamment en optant pour une assurance-vie ou bien en plaçant leur argent sur un plan épargne retraite (PER).

Baisse de la rémunération du livret A : impact pour les épargnants

Quelle est la conséquence de cette baisse de taux du livret A pour les épargnants et vers quels produits pouvez-vous désormais vous tourner ?

De manière évidente, les détenteurs d’un livret A perdront de l’argent à la suite de la baisse du taux. En effet, cela s’explique par le fait que le niveau d’inflation excède désormais le taux du livret A, d’où un produit d’épargne qui ne rapporte rien. Pire, le livret A offre désormais un rendement réel négatif.

Néanmoins, un tel impact est en principe limité. Par exemple, si vous détenez 20 000  € sur votre produit d’épargne, vous devriez perdre environ 50 € par an (rappelons que le plafond du livret A est fixé à 22 950 € pour les particuliers et 76 500 € pour les associations). Ainsi, plus vous avez placé de l’argent sur votre livret et plus la perte sera conséquente.

Quels autres produits d’épargne choisir ?

Face à ce constat, vous pouvez vous tourner vers d’autres produits d’épargne. Cela correspond d’ailleurs à la politique du Gouvernement. Vous pourrez ainsi diversifier vos placements. Le LEP (livret d’épargne populaire) possède un taux également destiné à baisser mais gelé à 1 %. Son plafond est fixé à 19 977 € pour une personne seule et 30 645 € pour un couple.

Vous pouvez également opter pour un livret jeune si vous avez moins de 25 ans. Son rendement est particulièrement intéressant et son taux peut parfois atteindre 2,5 %. Cependant, son plafond est limité à 1 600 €. Quant au PEL (plan épargne logement), il est fixé à un taux de 1 %, donc plus intéressant aujourd’hui que le livret A. Cependant, gardez à l’esprit que ce rendement descend à 0,7 % une fois appliqué le prélèvement forfaitaire unique. Le PEL est intéressant pour ceux qui en ont souscrit un avant 2018 puisque le taux n’a en principe pas évolué depuis.

Retrait d’argent du livret A et calcul des intérêts

Vous souhaitez retirer l’argent déposé sur votre livret A et ne pas subir la baisse de rémunération actée par le Gouvernement ? Comment cela se passera-t-il pour le calcul des intérêts de votre livret ? Sachez que les intérêts sont calculés entre le 1er et le 16 de chaque mois. Ainsi, en cas de retrait, les intérêts se calculent sur la période en cours. Si vous souhaitez avoir un aperçu des intérêts auxquels vous pouvez prétendre, multipliez le solde de votre livret A par son taux puis divisez le tout par 24 (toutes les quinzaines dans l’année). Si vous souhaitez calculer plus précisément le rendement de votre livret, il vous faudra prendre en considération l’ensemble des mouvements réalisés.

Par exemple, si vous disposez de 20 000 € sur votre livret A, le calcul est le suivant : (20 000 x 0,5) : 24 = 417 € environ.

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Les lois sur le changement d’assurance emprunteur

les lois sur le changement d'assurance emprunteur
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LES LOIS SUR LE CHANGEMENT D'ASSURANCE EMPRUNTEUR

Pendant longtemps, l’assurance emprunteur a été bercée par un flou juridique important. Les banques refusaient les demandes de changement d’assurance, ce qui entraînait de lourdes conséquences pour les assurés. La loi Lagarde de 2010 et la loi Hamon de 2014, sans oublier l’amendement Bourquin (autrement appelé loi Sapin 2) de 2017 sont venus modifier cette situation. Excellis aborde dans cet article les différentes lois qui vous permettent aujourd’hui de changer d’assurance emprunteur.

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Changement d’assurance emprunteur : une évolution législative importante

En 2010, la loi Lagarde est venue ouvrir la voie aux emprunteurs désireux de changer d’assurance emprunteur. A l’époque, l’objectif était de promulguer des lois visant à faciliter le changement d’assurance emprunteur. Cette loi a alors instauré la délégation d’assurance. Cette dernière a intéressé des consommateurs contraints jusqu’à cette date de souscrire leur assurance emprunteur auprès de leur banque prêteuse (contrat de groupe).

Par la suite, la loi Hamon (autrement appelée loi Consommation) de 2014 a permis de changer d’assurance emprunteur librement pendant la première année de souscription. La loi Sapin 2 de 2017 a apporté encore une nouveauté en permettant de résilier chaque année son assurance emprunteur, à sa date anniversaire.

La loi Châtel de 2008 : obligation d’information des banques

Promulguée en 2008, la loi Châtel concerne tous les contrats tacitement reconductibles, comme c’est généralement le cas des assurances emprunteurs. L’article L. 136-1 de la loi Châtel prévoyait ainsi l’obligation pour les banques d’informer les consommateurs de la possibilité de ne pas renouveler leur contrat arrivant à échéance. Cette notification devait être faite par écrit et communiquée dans un délai compris entre un et trois mois avant la date limite de résiliation du contrat. En l’absence d’information de ce droit à résilier le contrat, le consommateur pouvait mettre un terme à son engagement. Il n’avait pas à attendre la nouvelle date de renouvellement tacite.

Néanmoins, la loi Châtel a été contournée par de nombreuses banques. Cela en raison de l’absence de sanctions prévues. En outre, nombreux étaient les assurés à ne pas savoir que leur contrat d’assurance emprunteur était soumis à la reconduction automatique chaque année.

La loi Châtel a donc été complétée par la loi Lagarde en 2010 et la loi Hamon en 2014, dans un objectif de meilleure protection des consommateurs.

La loi Lagarde de 2010 et la délégation d’assurance

La loi Lagarde, promulguée en 2010, permet aux emprunteurs d’opter pour la délégation d’assurance, autrement dit le droit de refuser un contrat d’assurance de groupe (proposé par la banque) pour souscrire une assurance auprès d’une autre compagnie.

Néanmoins, la délégation d’assurance est soumise à une condition : l’assurance sélectionnée doit proposer un niveau de garanties au moins équivalent à la formule proposée par la banque prêteuse. S’il y a équivalence des garanties, la banque ne peut pas refuser un autre contrat d’assurance.

Pour savoir si l’assurance emprunteur qui vous intéresse propose des garanties équivalentes, il vous faut consulter le Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) qui a édicté une liste de différents éléments de comparaison en référence aux garanties de toute assurance emprunteur. Chaque établissement bancaire doit sélectionner 11 critères de garanties et les publier afin que chaque consommateur puisse en prendre connaissance. En outre, la banque doit remettre à ses emprunteurs une fiche personnalisée comportant tous les critères retenus. Cette obligation vaut depuis le 1er octobre 2015 et la banque doit s’y soumettre avant la signature de l’offre de prêt. De cette manière, chaque emprunteur a la possibilité, en toute transparence, de comparer les assurances entre elles avec la liste limitative des garanties sous les yeux.

Cette loi sur le changement d’assurance emprunteur prévoit également l’interdiction pour le prêteur de modifier le taux du prêt si l’assuré refuse l’assurance de groupe qu’il a proposé en lui préférant un contrat d’assurance d’une compagnie externe. Cela est une garantie pour le consommateur d’avoir la liberté de choisir l’assurance emprunteur qui lui convient le mieux. De la même manière, la banque prêteuse n’est pas en droit de demander une quelconque contrepartie comme une compensation financière ou des frais de dossiers supplémentaires.

Changement d’assurance emprunteur et loi Hamon de 2014

La loi Hamon apporte une véritable nouveauté en matière d’assurance emprunteur puisqu’elle permet à tous les assurés de pouvoir résilier leur contrat à tout moment pendant les 12 premiers mois suivant la souscription du contrat. Cette possibilité concerne toutes les offres signées à compter du 26 juillet 2014.

Ainsi, l’assuré peut changer d’assurance emprunteur dans l’année suivant la signature de l’offre. Passé ce délai, il doit attendre la date anniversaire du contrat pour en changer.

Plusieurs conditions s’appliquent :

  • l’assurance emprunteur doit proposer des garanties équivalentes à l’offre initialement souscrite
  • la demande de changement d’assurance est à réaliser par lettre recommandée avec avis de réception dans un délai maximum de 15 jours avant que la première année d’offre de prêt ne prenne fin.

La banque doit apporter une réponse dans un délai de 10 jours au maximum.

Amendement Bourquin et résiliation annuelle de l’assurance emprunteur

Quels sont les apports de l’amendement Bourquin ?

L’amendement Bourquin, ou loi Sapin 2, complète toutes les imperfections des lois précédentes et propose le droit de résiliation annuelle de l’assurance emprunteur. Entrée en vigueur en février 2017, elle s’applique officiellement en France depuis le 1er janvier 2018. Cette mesure permet à chaque emprunteur de changer son assurance à la date d’anniversaire du contrat, gratuitement et donc sans avoir à payer de frais ni de pénalités. Il peut alors en souscrire un nouveau auprès d’un organisme différent. Cette loi a permis à une grande partie des assurés de faire des économies importantes sur leurs primes d’assurance en faisant jouer la concurrence chaque année.

Comment changer d’assurance emprunteur grâce à la loi Sapin 2 ?

Pour changer son assurance emprunteur grâce à l’amendement Bourquin (loi Sapin 2), chaque souscripteur doit respecter certains principes :

  • un préavis de 2 mois en général (vérifiez dans les conditions de votre contrat puisque ce préavis est susceptible de changer d’un contrat à un autre)
  • la nouvelle offre doit proposer des conditions équivalentes ou supérieures à l’offre souscrite initialement
  • la résiliation du contrat est à faire par voie recommandée avec accusé de réception, notamment afin de vous constituer une preuve par la suite.

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Les meilleures opportunités de placement en 2020

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LES MEILLEURES OPPORTUNITÉS DE PLACEMENT EN 2020

En 2020, quelles sont les meilleures opportunités de placement qui s’offrent à vous ? Comment faire pour éviter les principaux risques et gérer parfaitement votre patrimoine en faisant les bons choix ? En la matière, les possibilités de placements sont nombreuses : immobilier, livrets d’épargne, actions… Tour d’horizon des opportunités favorables de placement qui s’offrent à vous en 2020.

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Les actions et obligations : bonnes opportunités de placement en 2020

En 2020, tous les indicateurs montrent que les investissements dans les actions et les obligations seront favorisés. Cet engouement pour les actions est en partie dû à la bonne santé de la Bourse. L’indice CAC 40 est quasiment à son apogée depuis plus de 12 ans, ce qui annonce de fortes perspectives pour cette année 2020. Encore faut-il savoir trouver un équilibre raisonné entre actions et obligations pour permettre à l’association risque/performance d’être optimisée.

Pour bien diversifier votre épargne, privilégiez un portefeuille diversifié avec quelques unités de comptes investies en partie ou en totalité dans des actions. Au regard de la rentabilité attendue des actions en 2020 (accentuée par la prochaine élection américaine en 2020), un fonds réparti pour moitié entre obligations et actions devrait permettre des performances annuelles de 3 % au minimum.

L’investissement dans la pierre : une valeur sûre

Pour diversifier votre épargne et faire en sorte que votre patrimoine soit le mieux géré possible, vous pouvez cibler quelques placements financiers dans le secteur de l’immobilier. La pierre-papier est une bonne solution en la matière et les parts de Société civile de placement immobilier (SCPI) sont généralement accessibles à partir de quelques centaines ou milliers d’euros. Cela rend l’investissement pierre papier facilement accessible aux épargnants.

Sachez que les rendements peuvent atteindre jusqu’à 5 % chaque année dans certaines régions, bien que ce type d’investissement ne soit jamais exempt de risque de pertes.

Livrets d’épargne en guise d’épargne de précaution

En 2020, les livrets d’épargne n’ont pas tous le vent en poupe. En effet, ces derniers ont une rémunération de moins en moins intéressante, à l’instar du livret A dont le taux va baisser au 1er février 2020 (passant de 0,75 % à 0,50 %). Le livret A est à réserver uniquement pour votre épargne de précaution et ne saurait se transmuer en un produit d’épargne en préparation de votre retraite tant son niveau de rémunération est faible.

L’objectif affiché du Gouvernement en 2020 est d’éviter au maximum que les épargnants placent leur argent sur les livrets d’épargne. Les autres produits d’épargne réglementés comme le LEP, le livret jeune et le PEL sont des placements intéressants. Ainsi, pour les personnes âgées entre 12 et 25 ans, le livret jeune est le meilleur placement aujourd’hui disponible sur le marché. Son taux varie en fonction des banques mais restera toujours supérieur au livret A. Les versements sont limités à 1 600 €.

Regain d’intérêt des livrets d’épargne fiscalisés en 2020

Au titre des meilleures opportunités de placement on trouve les livrets d’épargne fiscalisés. En effet, les taux d’intérêts des livrets d’épargne fiscalisés connaissent un regain depuis août 2019 bien qu’ils soient toujours peu intéressants pour de nombreux épargnants. On notera que le livret d’épargne est le seul produit d’épargne fiscalisé qui connaît un réel regain d’intérêt grâce à ses taux boostés qui le rendent attractif. Le compte à terme ne possède que peu d’intérêt pour les épargnants puisque ses taux d’intérêts risquent grandement de stagner encore pendant plusieurs années.

Les assurances-vie en 2020 : ce qu’il faut savoir

En 2020, les assurances-vie sont de retour et sont au cœur d’un véritable engouement de la part des investisseurs. Il est conseillé aux épargnants d’opter pour des contrats d’assurance-vie performants ou bien de changer de stratégie selon leurs choix de placements. Ils peuvent aussi choisir de répartir leurs fonds entre unités de compte et fonds euros selon le niveau de garantie voulue.

La SCPI en assurance-vie restera en 2020 un placement grandement privilégié en raison de son ration risque/rendement. Le fait de passer par l’assurance-vie diminue le niveau de risque, en comparaison avec l’achat de parts de SCPI en direct. Le rendement devra en principe se maintenir aux alentours de 4 % brut en 2020, ce qui est nettement supérieur à ce que proposent les livrets d’épargne notamment. Ce type de placement est une aubaine à saisir en 2020 mais ce projet doit s’accompagner d’une réelle expertise, par un professionnel de la gestion de patrimoine.

L’épargne salariale en 2020

En 2020, les salariés ont le choix entre plusieurs produits d’investissement. L’épargne salariale se positionne cette année comme un placement très attractif pour de nombreux salariés, pour peu que l’employeur verse un abondement suffisant.

La loi PACTE amène en 2020 les PER (plans épargne retraite) collectifs. Les PERCO se transforment en PER entreprises collectifs depuis l’instauration de la loi PACTE. Il en va de même des PERP dont la souscription prend fin en octobre 2020 avec une prise de relai par le PER individuel. Le PER individuel permet de sortir son capital à 100 %, bien que cela puisse avoir des conséquences qu’il est important d’envisager avec un conseiller patrimonial professionnel.

Grâce au PER, vous versez les sommes que vous désirez, à votre propre rythme. Les sommes épargnées se fructifient d’année en année pour devenir disponibles une fois que vous partez à la retraite. Cette épargne vous est ensuite reversée sous la forme d’une rente viagère, autrement dit un revenu régulier dont le montant est garanti à vie. Vous êtes ainsi assurés de bénéficier d’un complément de retraite, sans prendre de risque.

Actifs tangibles en 2020 : attentions aux fausses promesses

Non corrélés avec les marchés financiers, ces actifs sont matériels, physiques. Leur prise de valeur dans le temps est fonction de plusieurs éléments, notamment de leur niveau de rareté. En la matière, les arnaques sont nombreuses : comme les diamants d’investissement et les manuscrits.

Hormis les forêts et les vignobles, actifs recherchés, les autres ne sont pas forcément intéressants puisqu’ils ne permettent pas de faire des profits importants.

Vous souhaitez savoir quelles sont les meilleures opportunités qui s’offrent à vous en 2020 en fonction de votre profil d’épargnant et de vos besoins ? Gestionnaire de patrimoine indépendant spécialisé sur Lyon et la région de l’Ouest Lyonnais, EXCELLIS Patrimoine vous fait bénéficier d’un accompagnement sur-mesure.

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Hausse des avantages fiscaux en 2020

hausse des avantages fiscaux dès 2020
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HAUSSE DES AVANTAGES FISCAUX EN 2020

Avec la loi de finances pour 2020, le Gouvernement a mis l’accent sur des mesures destinées à améliorer le quotidien des ménages ainsi que leur pouvoir d’achat. En réponse au mouvement des « Gilets Jaunes », la réforme entreprise propose de nombreuses nouveautés : baisse de l’impôt sur le revenu, remboursement des avantages fiscaux en une seule fois, fin de la déclaration de revenus obligatoire … Excellis Patrimoine vous éclaire sur la hausse des avantages fiscaux en 2020.

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Avantage fiscal et baisse de l’impôt sur le revenu

Le Gouvernement a annoncé la baisse de l’impôt sur les revenus à compter de 2020, pour un montant total de 5 milliards d’euros. Avec la loi de finances en 2020, les nouvelles opportunités de placement peuvent d’ailleurs vous permettre d’épargner. La tranche d’imposition à 14 % passe à 11 % et les plafonds des tranches supérieures sont modifiés. Rappelons que la tranche d’imposition à 14 % concerne les foyers qui perçoivent entre 10 064 € et 25 659 €. Pour ces derniers, le gain affiché par foyer devrait être de 350 € chaque année à compter de 2020.

Cette réforme devrait bénéficier à 17 millions de foyers imposables en France. Les foyers imposés à 30 % gagneront environ 180 € par part chaque année. Néanmoins, les ménages les plus aisés ne verront pas la couleur de cet avantage fiscal et ne tireront donc aucun avantage de cette réforme.

Pour tous les autres, sachez que l’avantage fiscal lié à la modification du barème fiscal sera visible dès janvier 2020, grâce à la baisse de votre taux de prélèvement à la source sur vos revenus perçus dès cette date.

Bon à savoir : en septembre 2020, le nouveau taux de prélèvement à la source fera l’objet d’une actualisation. Aux revenus déclarés au printemps 2020 sera appliqué le nouveau barème de l’impôt aux revenus de 2019

Baisse de l’impôt sur les sociétés

Au titre de la hausse des avantages fiscaux, les particuliers ne sont pas les seuls à bénéficier d’une baisse de leur impôt. En effet, les grands groupes verront une diminution de leur taux, passant de 33 % à 31 %. Cette mesure concerne les entreprises réalisant plus de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. Les autres sociétés ne sont pas en reste puisque leur taux d’impôt sur les sociétés passe de 31 % à 28 % pour la tranche inférieure. En plus de cette diminution du taux d’impôt, le gouvernement a décidé d’élargir l’assiette.

Pour les dépenses de mécénat, dont la Cour des comptes avait souligné les débordements, la situation est réactualisée. Désormais, pour ce type de dépenses, l’avantage fiscal est réduit pour tous les groupes qui dépensent plus de 2 millions d’euros.

Remboursement des réductions et crédits d’impôt en une seule fois

Auparavant, le taux de vos impôts prenait en compte les crédits d’impôt et réductions. Désormais, le Gouvernement vous remboursera en une seule fois ces avantages fiscaux. Le remboursement aura lieu au mois de septembre N+1 à compter du paiement des dépenses donnant lieu à une défiscalisation.

Certains avantages fiscaux sont remboursés de manière anticipée et à hauteur de 60 % dès janvier 2020 (le restant en septembre de l’année N+1), pour faire face à des difficultés financières liées à l’année d’attente. C’est le cas de la réduction pour don à des œuvres de charité et du crédit d’impôt pour l’emploi à domicile.

Il est possible de moduler l’acompte depuis le site Impots.gouv, accessible sur votre espace personnel en ligne. Ainsi, si vos dépenses défiscalisantes de 2019 excèdent celles de 2018, vous ne pouvez pas demander une hausse de l’acompte à percevoir pour janvier 2020. Dans ce cas vous percevrez en septembre 2020 le solde des avantages fiscaux de 2019.

Enfin, il est à noter que le crédit d’impôt pour l’emploi à domicile tend normalement à se transformer en une aide directe reversée en temps réel aux particuliers employeurs. L’objectif est d’éviter l’année de décalage entre la perception de l’avantage fiscal et le paiement des salaires. Cette mesure est soumise à une phase expérimentale qui prendra naissance en juillet 2020.

Disparition programmée de la taxe d’habitation

Le Gouvernement avait décidé d’instaurer la fin progressive de la taxe d’habitation, en commençant par les ménages les plus modestes. Votée dès 2018 dans la loi de finances, cette loi était à portée progressive avec une première baisse de 30 % en 2018 puis une diminution de 65 % en 2019.

L’année 2020 marque la dernière étape de hausse des avantages fiscaux et de baisse de la taxe d’habitation pour les classes moyennes. Ainsi, 4 ménages sur 5 sont concernés par la disparition totale de la taxe d’habitation pour les foyers ayant un revenu fiscal de référence inférieur à 27 000 € pour une personne seule ou 43 000 € pour un couple. Pour les 20 % autres ménages, la taxe d’habitation commencera à baisser seulement à partir de 2021.

Une prime exceptionnelle pour le pouvoir d’achat des français

La loi de financement de la sécurité sociale en 2020 prévoit dans son article 7 la reconduction de la prime exceptionnelle pour le pouvoir d’achat des français. Cette prime est néanmoins soumise à un accord d’intéressement.

L’intérêt d’un tel dispositif est d’exonérer d’impôt sur le revenu et de contributions ou cotisation sociale la prime exceptionnelle que l’employeur verse à ses salariés. Cette dernière est soumise à un plafond de 1000 euros par bénéficiaire.

Les conditions pour l’application de l’avantage fiscal dans le cadre de la prime exceptionnelle sont les suivantes :

  • les salariés percevant la prime doivent percevoir une rémunération inférieure à 3 fois le SMIC sur l’année précédant le versement
  • la prime est à verser avant le 30 juin 2020 par l’employeur
  • elle ne doit pas se substituer à la rémunération du salarié
  • il doit exister un accord d’intéressement, mis en action par l’employeur.

Les employeurs qui auraient des interrogations sur la mise en œuvre de cette prime peuvent se tourner directement vers la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).

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